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Critique de belette2911


Napoléon chevauchant un dragon... ça nous donnerai une de ces peinture !

Non, je n'ai pas fumé la moquette, dans ce livre, nous nous trouvons dans un monde alternatif : les dragons existent et sont utilisés comme bêtes de somme, comme courriers (plus rapide que la Poste) et, bien entendu, en tant qu'instruments de guerre.

Et dans cet univers alternatif, nous sommes en plein dans les guerres napoléoniennes. Donc, Napoléon franchissant les Alpes à dos de dragon (et pas à dos de cheval), c'est tout ce qui a de plus plausible et la peinture ferait un superbe effet dans un musée.

Au commencement de ce tome, c'est sur un bateau qu'éclos Téméraire, un joli dragon qui... parle. Oui, le dragons parlent, ce qui est très pratique pour les dialogues.

La première personne sur lequel il pose son regard est un jeune homme prénommé Will Laurence et le voici propriétaire d'une grosse bêbête qui peut vous transformer la totalité de l'équipage en merguez trop cuite.

Voilà ce qui a découlé de la capture d'un vaisseau français qui transportait un oeuf de dragon. Bref, une bonne prise, en somme.

Au début, la présence d'un dragon, c'est marrant, Téméraire n'est pas trop grand, mais c'est que ça grandit vite, ces bestioles.

Will s'amuse bien à voler sur son dragon, mais vu que le nain Corse veut conquérir l'Angleterre, notre pauvre Will se retrouve dans les forces armées : le Corps des aviateurs (non, pas de Tom Cruise dans les environs, ouf).

Le voici engagé pour défendre son pays, donner sa vie s'il le faut, servir la reine et toussa toussa.

Oui, on peut le dire : Will se retrouve au service "dragonnet" de sa Majesté ! Sans les gadgets de Q.

Quoique, un dragon qui part au combat, c'est une machine de guerre et c'est tout aussi fourni que l'Aston Martin de James Bond, siège éjectable compris et c'est pas en option.

Ce que j'ai aimé ? La surprise de me retrouver avec un dragon qui parle, qui est poli, instruit et qui aime qu'on lui fasse la lecture. Il ne sont pas "que" des bêtes que l'on chevauche. Non, les dragons, dans ce livre, ce sont des personnages à part entière et je me suis attachée à eux, que ce soit Téméraire ou les autres.

Parlons-en du Dragon Téméraire : il a un sacré caractère et une propension à dire tout haut ce que certains n'oseraient même pas penser même pas tout bas. Notre animal instruit n'hésite pas à critiquer allégrement les lois et les règlements des humains. Et je ne lui donne pas tort, parce que le tort tue.

Contestataire dans l'âme, il a tout pour faire un bon syndicaliste et n'hésitera pas à rouspéter pour faire changer certaines choses : "nous ne sommes pas de numéros, mais des êtres vivants, merde !" aurait-il pu crier.

Légèrement en froid avec les ordres, il aime n'en faire qu'à sa tête et devra souvent se faire tempérer par ses camarades à écailles.

La guerre contre Napo, l'Angleterre qui résiste, encore et toujours à l'envahisseur (tiens, un air de déjà "entendu"), c'est une bonne idée aussi, c'est nouveau et la surprise est toujours bonne.

L'intrigue est bien faite, on ne s'embête pas, les scènes de combat avec les dragons vous décoifferont, elles sont bien décrites, on s'y croirait tant elles sont spectaculaires, bien détaillés sans que les détails ne nous les rende trop touffues.

De plus, Will étant un p'tit gars de la Marine, il est regardé de travers par ses collègues de la Navy : un marin qui vole, du jamais vu ! Les tensions sont palpables.

Sans compter qu'ils sont tous jaloux comme des poux du fait que Will n'a pas dû attendre pour avoir son dragon : l'oeuf a éclos sous ses yeux. Pistonné, va !

Le moins ? Il manque un peu d'épaisseur à Will. Une ouverture d'esprit, quelques défauts et une dose de testostérone en plus ne lui aurait pas fait de tort.

Non pas que ce soit un couillon, mais comme nous sommes à une époque que les moins de deux cent ans ne peuvent pas connaître, dès que notre Will tombe sur une femme en pantalon, il manque de tomber en pâmoison tellement c'est indécent !

Vaut mieux pas qu'il vienne dans notre monde, le string et la mini-jupe le tuerait à coup sûr. Limite s'il ne fait pas "chochotte" certaines fois. C'est lourd.

D'accord, l'époque y est pour beaucoup : le côté collet-monté de certains est bien retranscrit et ils ont l'esprit plus étriqués qu'un t-shirt d'enfant porté par un sumotori, mais tout de même, c'est le côté "Shocking chochotte" de Will m'a bien souvent tapé sur les nerfs.

Malgré tout, les femmes ont leur place dans l'aéronavale car les dragonnes ne veulent que des femmes pilotes ! Ouais, on se demande si elles auraient eu leur place sans cela... m'est avis que non.

Et puis, comme Will est le héros, il est sans défaut, honnête, épris de justice, courageux, loyal, bref, trop nickel pour faire un bon héros.

Autre point un peu trop "too much" c'est quand Téméraire gagne la dernière bataille qui se déroule dans le roman.

Je ne critique pas le fait qu'il ait gagné la bataille, c'est un balèze, mais ce genre de victoire, cela passera comme une fleur avec un Obélix, mais pas dans un roman ! Laissons cela aux héros de bande dessinée gavés de potion magique.

En résumé, c'est tout de même un livre agréable à découvrir. Une petite révolution de par son scénario, mais il manquait un peu de sel pour être parfait.

Le deuxième aura peut-être pallié à ce manque ?

Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Dragon".
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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