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Critique de horline


Je ne pouvais manquer le second volet qui vient clore l'adaptation du roman de Pierre Loti.
Le magnifique rendu graphique est toujours présent mais Alexandre Noyer semble avoir abandonné la diversité des graphismes et des tonalités de gris. Si l'ouvrage s'ouvre sur les nuances chaudes des mers de Chine, on découvre un noir plus intense, avec de larges aplats d'un noir mat. Absolue noirceur pour évoquer le désarroi et la fatalité qui embrassent cet album. La lecture est presque recueillement tant la mort et le malheur sont présents.
S'il mobilise en ce sens tout l'imaginaire attaché aux pêcheurs d'Islande, le récit se concentre cependant sur les terres paimpolaises, la difficile histoire d'amour entre Yann et Gaud occupe presque tout le récit. La mer n'est jamais loin, jamais innocente, elle attend son heure en léchant les côtes battues par les vents.
Bien qu'il soit parcouru d'une tristesse tenace qui ne vous lâche pas jusqu'aux dernières pages, cet ouvrage revivifie d'une certaine manière les impressions laissées par le roman de Pierre Loti. Les fils un peu lâches du premier tome se resserrent ici avec un découpage qui apparait plus judicieux et des éléments de narration qui donnent davantage de cohérence frappante.
Les visages demeurent rudes et anguleux mais l'histoire est moins contemplative, plus incarnée même si on est dans le mélo à tire-larmes.
Belle lecture, l'auteur nous offre un travail de restitution plus convaincant dans ce tome 2.
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