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Critique de Cannetille


Au décès par suicide de son ami et mentor, la narratrice, écrivain et professeur de littérature dans une université américaine, hérite d'Apollon, encombrant Danois de la taille d'un poney.


L'histoire du chien n'est qu'un prétexte à une réflexion autofictive sur le deuil et le suicide, sur l'amitié, sur la littérature et le métier d'écrivain. Véritable animal thérapeutique, Apollon sera celui qui favorisera l'introspection de l'auteur et lui permettra de surmonter sa douleur.


Le récit est érudit, riche en références littéraires sur l'acte d'écriture et le suicide chez les écrivains, que tout concourt dans ce livre à présenter comme les prêtres maudits d'un sacerdoce solitaire et épuisant, la plupart du temps sans contrepartie probante. D'où le désarroi de Sigrid Nunez, face à ce que la littérature devient de nos jours, et aux motivations, plus mercantiles et narcissiques qu'intellectuelles, de ses étudiants.


Mélancolique au possible, assez longtemps obscur jusqu'à ce que la nature du propos finisse par devenir plus limpide, ce long monologue a bien failli me perdre avant le quart. Heureusement, les sourires déclenchés par Apollon et la profondeur de l'écriture m'ont aidée à persévérer tout au long d'une lecture achevée la gorge serrée et les larmes aux yeux.


Ce cheminement sans aucun doute salvateur pour l'auteur s'est avéré pour moi une lecture sombre et déprimante, que j'ai achevée avec soulagement malgré son érudition et ses grandes qualités intellectuelles.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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