C'est un roman à la langue et à la traduction (
Carine Chichereau) magnifiques, et c'est devenu si rare que ça mérite d'être souligné. Un livre dont un des personnages principaux est la ville de Rome, ses ruelles, ses cimetières, son fleuve.
Comment aurais-je pu résister à cette description d'ailleurs : « Pour moi, Rome est une palette de peintre, un clair-obscur de roses lustrés, de cuivre vieilli, de brou de noix, de miel, d'ivoire, de moka. »
Joseph O'Connor s'inspire du destin d'un homme qui a réellement existé, le Père irlandais Hugh O'Flaherty, en poste au Vatican, qui ne supportant pas l'invasion de Rome par les nazis, le sort des prisonniers anglais et américains, ni encore celui des Juifs, fera tout pour les sauver, se mettant lui-même en danger. Pour cela il fonde un choeur, fait de sympathisants à sa cause, d'hommes et de femmes à la conscience en alerte et au coeur immense.
C'est aussi un roman choral où les participants à ce choeur et notamment à une opération qui a lieu à Noël 1943, font entendre leur voix. Et c'est sous ce biais là que l'histoire, que l'on apprend par bribes, se recompose.
Enfin, c'est passionnant,
Dans la maison de mon père repose sur une grande tension dramatique, mais plus que cela encore, ce livre, qui m'a beaucoup émue, a été un vrai coup de foudre, mon premier parmi la rentrée littéraire de 2024.
Joseph O'Connor,
Dans la maison de mon père, Rivages @editionsrivages
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