AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crunches


Waouh ! Comment ne pas tomber sous le charme de Rebecca ?? Il faut dire que cette sorcière des éléments met tout en oeuvre pour nous séduire : coup de poing, coup de sort, menaces, utilisation abusive du scalpel, regard acéré et langue déliée !
Là comme ça, on se dit qu'elle est une sacrée psychopathe (et moi aussi, puisque je l'apprécie) mais en fait non.

Reprenons depuis le début : Rebecca est une sorcière des éléments, elle appartient à un clan assez connu et qui pourtant fait presque office de légende : les Vidkaris. Ces sorcières éduquent leurs enfants comme des soldats en devenir, seuls les plus forts survivent. Leur but est d'éradiquer tous les démons et vampires. Car le monde des surnaturels est en guerre (ne me demander pas pourquoi, j'en sais rien, c'est ainsi depuis la nuit des temps à ce qu'il parait !) : d'un côté les démons et les vampires, de l'autre les muteurs (comprenez tous les changeformes, du loup au ragondin en passant par le tigre et le chat), les chamans (spécialistes dans la communication avec les esprits et donc l'au-delà) et les sorcières (des "simples" potionneuses aux Vidkaris). Tout ce beau monde s'est tiré dans les pattes pendant des siècles et là, la guerre a pris fin. L'équilibre est encore instable, c'est pourquoi des Directums sont nés : les chefs de chaque clans y siègent et votent les décisions, lois etc... qui concernent l'ensemble de la population surnaturelle d'un même territoire.

Bref, jusque là, pas de souci. Mais Rebecca a un léger problème : elle est recherchée par son clan qui estime qu'elle les a trahi. Et quand les Vidkaris en ont après quelqu'un, en général il est mort (ou désintégré dans le cas des vampires). Alors, elle a choisi de vivre en dehors des communautés surnaturelles et de ne faire que très peu usage de sa magie. du moins, le stricte minimum pour éviter d'attirer l'attention sur elle et sa fille Léonnora. Sa seule entorse à cette règle est Beth.
Une louve-garou qui est à la fois la nounou de sa fille, sa confidente et meilleure amie, le bras droit de l'Alpha local et la représentante du Directum. Elle lui voue une confiance totale.
La deuxième entorse à cette règle est Raphael. le Magister, le "chef" des vampires du coin. Agé de 2500 mais pas une ride, Raphael a découvert le secret de Rebecca un peu par hasard et espère bien en tirer quelque chose !

Ainsi, lorsque des membres des clans sont enlevés par on-ne-sait-qui on-ne-sait-comment, le Directum fait appel à Rebecca pour retrouver le coupable lui confiant pour un temps le poste d'Assayim (une sorte de bras armé du directum).
Rebecca se retrouve presque malgré elle mêlée à ces enlèvements : un loup-garou, une potionneuse, un démon.... Disons qu'elle a hâte de se plonger dans cette enquête. Et c'est là, qu'elle nous montre tous ses talents de persuasion ! Faisant preuve d'une rationalité et d'un sang froid à toute épreuve, Rebecca nous montre qu'avec elle, la fin justifie les moyens et qu'elle ne reculera devant rien pour obtenir les réponses à ses questions.

D'un côté, elle fait un peu froid dans le dos. Elle n'éprouve pas (ou très peu) d'émotions et celles de la culpabilité ou du remords lui sont inconnues. Ce qui fait qu'elle peut parler avec un jeune homme et l'instant d'après sortir un scalpel pour lui couper un testicule.

Vous l'aurez compris, le rythme est soutenu. L'auteur nous ballade à droite à gauche, passant de l'enquête à la vie personnelle de Rebecca, puis à sa vie professionnelle (parce que dans la "vraie" vie, elle est professeur de littérature française dans une université !) et ainsi de suite. Car non seulement l'enquête est trépignante, mais la vie de Rebecca l'est également. Même si, j'ai un peu tiqué sur certains aspects comme sa vie amoureuse : pendant 10 ans la demoiselle n'a même pas regardé un homme, et là, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle se retrouve avec une armée de super mâles à ses pieds et elle ne sait plus où donner de la tête devant toutes ses tablettes de chocolats et autres sourires sexy. C'est limite suréaliste (oui, c'est vrai. J'accepte les loups-garous et les vampires, la magie et les changeformes, mais pas les histoires d'amour rapides et multiples... je suis un paradoxe ambulant !). Mais bon, d'un autre côté, on ne va pas se plaindre !! Surtout que l'auteur leur a donné une personnalité bien distincte de celles des autres et qu'il nous serait difficile d'en choisir un (enfin.... y en a bien un que j'élimine d'office... le semi-machin, si vous ne voyez pas de qui je veux parler !).
Les dialogues sont parfois un peu suréalistes eux aussi, mais tout à fait dans le domaine de l'acceptable. Rebecca et Beth peuvent être en train de parler de leurs dernières chaussures tout en menaçant un suspect avec une arme. Prêtes à tirer l'une comme l'autre. D'ailleurs, leur relation est une bouffée d'air frais, pleines de piquant et de dialogues croustillants !
Le personnages qui m'a le moins séduite est Léo, la fille de Rebecca. J'adhère pas trop aux enfants surdoués qui un coup se comportent comme des adultes alors qu'ils n'ont que 10 ans et le coup d'après comme des enfants de 3 ans. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal avec ça.... J'espère que cette sensation ne va pas s'accentuer dans les prochains tomes !
Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}