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Critique de nadejda


Ce n'est pas une critique mais un extrait de la belle chronique de Nuala O'Faolain "Une vie radieuse" datée du 7 août 1995 dans son recueil "Ce regard en arrière". Elle m'a conduite à lire ce journal et ces lettres de Maura O'Halloran, Coeur pur. (Quels beaux noms elles ont toutes les deux, des noms qui chantent et résonnent)
"... je viens de lire le récit d'une vie qui s'est déroulée très loin des journaux. Elle m'est parvenue quand un député du Fianna Fail, Eoin Ryan, m'a appelée pour me parler d'un livre écrit par une Irlandaise : une amie à lui qui était morte jeune, à peu près inconnue en Irlande, mais de plus en plus renommée ailleurs.
En fait elle a sa statue au Japon... J'ai dit à Eoin Ryan que je ne suis pas très religieuse. "Oh, pas de problème", m'a-t-il dit. "Elle ne l'était pas non plus."
... Pour moi, le fait qu'elle ait été moine zen n'est pas le plus pertinent. La joie qu'elle puisait dans l'existence, la simplicité et la vérité de ses réactions, l'extrême beauté de ses descriptions du monde devaient être prêtes à se manifester où qu'elle soit et quoi qu'elle fasse. Mais peut-être y a-t-il très peu d'endroits qui entendent autant de rires qu'un temple zen. Car Maura et Go Roshi éclatent toujours de rire aux moments les plus solennels. le lecteur apprend à voir en Maura une jeune femme parfaitement normale selon les critères habituels : elle avait des espoirs et des regrets, adorait les fêtes, souffrait d'être loin de sa famille, n'était pas sûre de ce qu'elle devait faire, avait ses humeurs, ne s'entendait pas avec certains, éprouvait parfois une véritable passion pour d'autres. Pourtant tout ce qu'elle écrit semble imprégné d'une douceur qui n'est pas, hélas, normale. Je ne me souviens pas d'avoir lu une autobiographie qui mentionne aussi souvent et d'une manière aussi convaincante le sentiment d'être heureuse. Nuala 0'Faolain

Oui, une grande joie pleine, sereine est communiquée par la lecture de ce journal et ces lettres. Amoureuse Maura, attentive à la vie dans ses moindres détails et partageant celle de ces moines zen qui sont plein d'attentions pour elle et qui bien souvent rient aux éclats avec elle pour de petits rien. Ce qui ne supprime pas les petits agacements de la vie en communauté et l'âpreté, le dénuement dans lequel il lui faut parvenir à vivre. A souligner aussi Maura ne parle pas le japonais. Mais la passion et la gaieté domine et permettent de passer outre.



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