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Critique de Perlaa


Comment en est-on arrivé là ? Comment une famille heureuse et comblée a-t-elle pu basculer dans une telle tragédie? Au terme de cette lecture cela reste pour moi un enchaînement encore incompréhensible.
Au coeur des années soixante
à High Point Farm, Etat de New York. C'est ici, dans ce havre de paix, que la famille Mulvaney profite à plein de son bonheur : 4 enfants, des animaux omniprésents et choyés.La prospérité n' exclut pas un joyeux fouillis et une fantaisie quotidienne. Tout respire la joie de vivre.
Jusqu'au jour de 1976 où, Marianne, adolescente et seule fille de la famille, est violée lors d'une soirée entre amis.
Pas de description scabreuse, pas de de rupture brutale mais une lourde atmosphère s'installe subrepticement et laisse suinter le terrible malaise d'un secret non avoué. Ce passage charnière du roman est un moment tout en nuances et en délicatesse.
Le reste n'est que le long récit d'une chute inexorable. Chacun, consterné, retient ses mots. La famille que l'on croyait soudée vole en éclats. Chacun suivra tant bien que mal sa propre voie dans la douleur et le renoncement, chemin jonché d'embûches et de tristesse.
JCO s'attache à chaque personnage de cette famille désormais dispersée. On suit Corinne, la mère, une bonne âme simple, spontanée et lumineuse, Marianne, sa fille, si fragile et si forte à la fois, ses frères tous les 3 différents, les animaux, compagnons si attachants.
On peine aujourd'hui à comprendre pourquoi et jusqu'à quel point la famille fut ostracisée, pourquoi la douce harmonie dans laquelle baignait la famille ne constitua pas un rempart contre la violence extérieure, n'apportant pas l'entraide que l'on aurait pu attendre, repoussant même la malheureuse victime, pourquoi chacun s'est refermé sur lui-même pour finir par fuir et enfin pourquoi le père, le plus vulnérable probablement, allait connaître une déchéance rapide et inéluctable. "Un bonheur aussi brouillon et foisonnant se terminant par une souffrance aussi profonde et prolongée ".
Roman d'une grande sensibilité qui va parfois au-delà de la douleur supportable et qu'il me sera difficile d'oublier.
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