Nulle et grande gueule

L'adolescence, l'âge ingrat. La difficulté à se faire accepter des autres et à s'accepter soi-même. Surtout lorsque, comme Ursula Riggs, on a une carrure de lanceuse de poids, 1m80, les épaules larges et qu'on cultive un look de rebelle : jeans déchirés, casquette de baseball et clous dorés dans les oreilles. Cette faiblesse, Ursula l'a transformée en force. En créant son alter ego, « La Nulle » (Ugly Girl en V.O) elle arrive à gagner confiance en elle, à se moquer de l'image qu'elle renvoi ; ou plutôt, d'être fière de ne pas entrer dans le moule. Excellente basketteuse, cette jeune fille ne lâche jamais rien, sur et en dehors du terrain. La vie est un combat, Ursula est une guerrière. Alors, quand Matt Donaghy, alias « Grande Gueule », un garçon qui cache sa sensibilité derrière un personnage de pitre, est victime de calomnies, elle éprouve le besoin de prendre sa défense. Seule contre tous. Seule contre les adultes, policiers, personnels enseignants et même ses propres parents. Seule contre la cruauté et la bêtises du harcèlement scolaire. Seule contre la rumeur surtout, cet ennemi invisible, ce gaz toxique qui va empoisonner la vie de Matt.
On assiste à la naissance d'une formidable amitié, un lien solide contre l'adversité, qui va renforcer le caractère des deux adolescents.
Un beau roman jeunesse que je conseillerais à tous les jeunes adultes pour les valeurs qu'il véhicule : la confiance en soi, la tolérance, la recherche de la Justice et de la vérité. Alors oui, c'est plein de bons sentiments mais ça ne tombe (presque) jamais dans le mièvre. Ca fait du bien parfois non ?