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Critique de paulmaugendre


Au début des années 1950, il n'existait pas de complexes cinématographiques démesurés, surtout en province, comme de nos jours. Et il fallait se rabattre souvent sur des salles de fortune.

Heureusement, dans les régions reculées de la capitale, c'est-à-dire à environ quarante kilomètres de Paris, près de Melun, l'une des capitales du fromage de Brie, une petite salle était aménagée dans l'arrière-salle du bistrot local. L'un des bistrots, car en ce temps-là, les cafés de village étaient si nombreux qu'il fallait bien la journée pour en faire le tour.

Or donc, ce jour à l'Arquebuse, l'épicerie-café où doit se tenir la séance, il y aura les Micochonnes. le narrateur ne sait pas trop à qui Bernard fait référence, mais il possède sa petite idée. Il s'agirait bien de Solange et d'Huguette (Ah la petite Huguette… Air connu) qui pour un Roudoudou à la fraise n'hésitent pas à montrer leurs genoux jusqu'en haut. Mieux que les dessins retouchés de Paris-Hollywood ! de vraies vamps !

Mais en attendant cette séance de cinéma, il faut penser à l'école. Et surtout ne pas se mettre à rêvasser, à se tourner des images dans la tête, surtout moins intéressantes que celles qu'il verra sur l'écran. Il en est persuadé.

Mais avant le film proprement dit, il faut visionner les mêmes documentaires, des pellicules rafistolées à force d'être projetées. Et quant aux films, parfois ils sont incompréhensibles. Qu'importe, le plaisir d'être dans cette salle, et surtout…

Bientôt sur vos écrans les Micochonnes. Carré blanc !



Cette historiette me fait penser à un article dû à un critique littéraire, oeuvrant dans l'un des rares magazines consacrés à la littérature policière et dans lequel il annonçait la sortie prochaine d'un recueil de nouvelles ou d'un roman dans la collection Un Mystère. Mais ayant eu l'information par téléphone, il n'avait pas compris la subtilité et avait signalé cet ouvrage sous un titre complètement délirant, se demandant même si c'était possible que le traducteur ait osé cette ineptie.

Permettez-moi de ne pas en dévoiler plus, car cela déflorerait l'histoire de Max Obione mais sachez qu'il s'agit d'un pied de nez envoyé à tous ceux qui se font du cinéma rien qu'à l'énoncé d'un titre.

Une histoire qui m'a transporté là-bas, dans ma jeunesse, quand j'allais au patronage rien que pour les films qui étaient proposés par les curés d'une paroisse de Sanvic, sur les hauteurs du Havre.

C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup…

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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