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Critique de Erik_


Voici un portrait de différents exilés de la Guyane qui nous est raconté par l'auteure Emmelyne Octavie dont c'est le premier roman graphique.

Evidemment, il y a de la nostalgie car la vie en France métropolitaine n'est pas exactement la même chose que sous les tropiques.

On sent que le reproche qui est derrière cette oeuvre à dimension sociologique est de laisser à l'abandon un territoire pourtant français. Il y a un net manque d'investissement en matière de développement ce qui pousse à l'exil, pour étudier ou travailler en métropole.

Beaucoup de nos compatriotes ignorent que nous avons une frontière commune avec le Brésil en pleine jungle amazonienne. Cela agacent beaucoup ces exilés qui ne se retrouvent pas dans ce même pays où ils sentent des différences de traitement. Certains souhaiteraient même une indépendance.

J'ai trouvé certains témoignages assez émouvants notamment celui de cet homme qui fut arraché à sa mère dès son plus jeune âge et qu'il ne reverra que 20 ans après.

L'auteure insistent sur le fait que les liens familiaux sont plus fort en Guyane qu'en Métropole où règne le consumérisme et l'individualisme. Pourtant, la réalité n'est pas aussi stéréotypée. J'ai bien aimé cette femme qui souhaite retrouver la chaleur alors qu'une autre exilée étouffe littéralement quand elle revient, préférant nettement le climat tempéré.

Pour autant, l'auteure montre également qu'en Guyane, les mentalités ne sont pas forcément meilleures ce qui peut conduire la jeunesse à fuir pour trouver d'autres opportunités. Ainsi, par exemple, l'homosexualité est durement réprimée par la violence sans avoir une mentalité proche de la tolérance et du respect des minorités.

Bref, ce côté manichéen est gommé au profit d'une vérité moins enchanteresse. J'ai apprécié cette sincérité des propos qui va au-delà de la carte postale.

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