AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Samuel Figuieres (Autre)
EAN : 9782501163385
144 pages
MARAbulles (01/03/2023)
3.92/5   19 notes
Résumé :
Des histoires croisées émouvantes et prenantes.
À travers des récits personnels, la Guyane dans sa beauté et complexité se confie depuis la France. Pour faire entendre la voix de ses compatriotes, Emmelyne Octavie a réalisé une série de podcasts pour interroger cette forme d’exil.
Au fil des témoignages, c’est l’histoire d’un pays souvent méconnu qui se dévoile. Territoire presque oublié de la République, mais omniprésent dans le cœur de nos prot... >Voir plus
Que lire après Un billet pour l'exilVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voici un portrait de différents exilés de la Guyane qui nous est raconté par l'auteure Emmelyne Octavie dont c'est le premier roman graphique.

Evidemment, il y a de la nostalgie car la vie en France métropolitaine n'est pas exactement la même chose que sous les tropiques.

On sent que le reproche qui est derrière cette oeuvre à dimension sociologique est de laisser à l'abandon un territoire pourtant français. Il y a un net manque d'investissement en matière de développement ce qui pousse à l'exil, pour étudier ou travailler en métropole.

Beaucoup de nos compatriotes ignorent que nous avons une frontière commune avec le Brésil en pleine jungle amazonienne. Cela agacent beaucoup ces exilés qui ne se retrouvent pas dans ce même pays où ils sentent des différences de traitement. Certains souhaiteraient même une indépendance.

J'ai trouvé certains témoignages assez émouvants notamment celui de cet homme qui fut arraché à sa mère dès son plus jeune âge et qu'il ne reverra que 20 ans après.

L'auteure insistent sur le fait que les liens familiaux sont plus fort en Guyane qu'en Métropole où règne le consumérisme et l'individualisme. Pourtant, la réalité n'est pas aussi stéréotypée. J'ai bien aimé cette femme qui souhaite retrouver la chaleur alors qu'une autre exilée étouffe littéralement quand elle revient, préférant nettement le climat tempéré.

Pour autant, l'auteure montre également qu'en Guyane, les mentalités ne sont pas forcément meilleures ce qui peut conduire la jeunesse à fuir pour trouver d'autres opportunités. Ainsi, par exemple, l'homosexualité est durement réprimée par la violence sans avoir une mentalité proche de la tolérance et du respect des minorités.

Bref, ce côté manichéen est gommé au profit d'une vérité moins enchanteresse. J'ai apprécié cette sincérité des propos qui va au-delà de la carte postale.

Commenter  J’apprécie          632
"Un billet pour l'exil" est un roman graphique émouvant constitué de témoignages de Guyanais qui sont venus vivre en Métropole - entre chance rare et passage obligé. Ces témoignages ont été recueillis par Emmelyne Octavie (c'est Samuel Figuière qui est aux pinceaux), elle est présentée comme artiste, poète, dramaturge et chroniqueuse. Ce livre, c'est l'adaptation de son podcast "Exil poétiques". Et c'est vrai qu'on sent bien toute la poésie derrière ces histoires de déchirement et d'identité qui font vibrer les pages. C'est très beau, très sensible, aussi bien dans l'écriture que dans les traits graphiques. Pas de bulles de trop, un beau ménagement des silences, un phrasé simple, efficace et doux à la fois.
Le titre "Un Billet pour l'exil" montre bien la complexité de s'arracher à sa terre volontairement : la chance que cela représente, mais aussi la douleur de quitter sa famille, ses amis, son climat et ses habitudes, uniquement guidé par l'espoir. L'espoir d'un futur meilleur pour soi mais aussi pour sa région, si particulière et si précieuse dont la froide métropole ne connait rien, ne sait pas vraiment situer sur la carte.
Au-delà d'un lourd changement, les divers témoignages montrent ce tiraillement ressenti entre vouloir être en Guyane mais avoir besoin d'être en Métropole, face à un futur incertain, pendant des temps difficiles de déracinement. C'est un recueil de beaux récits touchants d'un arrachement douloureux guidé par des perspectives meilleures, ce sont aussi des histoires de retours qui se sont plus ou moins bien passés, ou alors des incapacités à rentrer, parfois aussi, ce sont des moments de joie de s'être (re)trouvé.

Merci à Babelio et aux éditions Marabulles pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique.
Commenter  J’apprécie          10
(LX971) - Impossible de faire l'impasse sur cet album aux multiples qualités tant pour les graphismes lumineux de Samuel Figuieres, à l'écriture et au découpage du récit que pour la qualité des témoignages recueillis par Emmelyne Octavie. de façon concise et saisissante, ils traduisent tous des situations singulières et, en même temps, emblématiques d'un exil contraint ou choisi depuis la Guyane. Bravo à l'autrice car l'exercice n'est pas aisé, la tentation étant grande de vouloir tout mettre ou céder aux répétitions pour x raisons. Un album vraiment touchant et juste. Oui pour la sélection du Prix BDz'îles en lycée. A voir pour le niveau collège.
(EL971) C'est une réussite. Ces histoires de Guyanais exilés permettent aussi de raconter la Guyane. OUI pour la sélection Lycée.
(MAB971) Je partage vos avis. Oui pour la sélection lycée.
(IK971) J'ai adoré l'écriture d'Emmelyne Octavie et ces chroniques de la Guyane. le récit du propre exil de l'auteure et sa reprise, en une phrase, de la philosophie de chaque portrait crée un fil conducteur entre chaque histoire. Il me semble cependant que graphiquement une petite aération entre chaque personnage interviewé aurait allégé l'impression d'ensemble un peu condensée à mon sens renforcé par la saturation des couleurs. Malgré tout, on ressent avec plaisir la Guyane et sa culture, présente par sa gastronomie, ses couleurs, ses odeurs, même ses sons et ses combats. Pourquoi pas pour le Prix Lycée.
(SCO971) Une chouette idée que cet album qui évoque ce qu'a connu une grande majorité de jeunes lycéens de ma génération : l'exil, le départ du "péyi ", le manque de la famille, l'adaptation à une nouvelle réalité, ... les parcours de vie sont très variés et témoignent de la diversité de la Guyane. C'est oui pour la sélection Lycée.
Commenter  J’apprécie          02
Un billet pour l'exil est un roman graphique regroupant onze témoignages de personnes qui ont toutes une choses en commun : elles portent la Guyane dans leur coeur. Elles ont fait le choix de partir en métropole ou ont été obligées pour pouvoir étudier, avoir une meilleure vie, changer de la Guyane, ce Pays d'Amérique du Sud où il n'est pas toujours facile de grandir. Néanmoins, la Guyane a un côté réconfortant qui n'aide parfois pas à s'épanouir en Métropole.
On va donc avoir les témoignages de différentes personnes, certaines qui sont parties par choix, d'autres par obligation, certaines qui veulent rentrer en Guyane ou qui y sont déjà rentrés, tandis que d'autres ne veulent plus quitter la Métropole.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, les traits réalistes de Samuel Figuière, vont parfaitement avec les témoignages touchants qu'a pu récolter Emmelyne Octavie. J'ai découvert un monde que je ne connaissais pas, auquel je n'ai jamais été sensibilisée et ce fut merveilleux. La Guyane a une lourde histoire -- tout comme ses habitants -- qu'on n'apprend pas à l'école en Métropole.

J'ai aimé la diversité des témoignages, beaucoup sont arrivés en France pour les mêmes raisons, mais tous ont un ressenti différent. J'ai apprécié qu'il n'y aivait pas uniquement des personnes nées en Guyane qui étaient représentées, mais aussi des métropolitains qui ont vécu toute leur enfance en Guyane, et qui en ont fait leur pays de coeur, ça ouvre de nouveaux horizons et une certaine fraternité très agréable.

En conclusion, ce fut une très belle lecture, peut-être que j'écouterais un jour le podcast d'Emmelyne "Exils Poétiques" dont le livre est son adaptation.
Commenter  J’apprécie          00
Le livre nous dessine les portraits de personnes différentes, qui pour des raisons différentes, ont defini la Guyane comme leur chez eux, et qui ont quitté la Guyane a différents moment de leurs vies. le point fort du dessin est de pouvoir nous montrer et faire imaginer toutes les petites details de la nostalgie des personnages, que même le bruit des debroussailleuses peut manquer en exil. Par contre, même si on a l'impression qu'il y a eu un effort de montrer une diversité d'exilés, à la fin de la BD on a un peu l'impression que la Guyane se réduit au bouillon d'Awara et au carnaval. Jusqu'à la fin de la BD j'ai cherché en vain l'histoire d'exile de personnages Bushinengue - loin d'être une minorité ou recemment arrivés en Guyane, il aurait été intéressant d'intégrer aussi leurs histoires d'exile, leurs images, leurs larmes, pour cette Guyane multicolore. Avec un petit effort on aurait même pu trouver des exilés Hmong, amerindiens, brésiliens... qui auraient rendu le recit plus complet, plus divers, plus intéressant.
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
ActuaBD
11 avril 2023
A la rencontre d'exilées et exilés de Guyane, réalisant le grand saut vers la métropole hexagonale. L'un et l'autre font partie de la France, mais un gouffre existe entre les deux cultures, malgré le socle de la République et du français. Reportage pertinent et éclairant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le cœur est le seul bagage que l'on emporte avec soi en exil.
Commenter  J’apprécie          260

Lire un extrait
Video de Emmelyne Octavie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmelyne Octavie
Emmelyne Octavie nous parle de son dernier livre "Comme un clou dans le cœur".
autres livres classés : guyaneVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5229 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..