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Critique de latina


latina
03 septembre 2017
N'avez-vous jamais eu l'impression étrange que tout était lié, peut-être par un fil invisible ?
Eh bien dans ce roman lumineux, c'est un oiseau qui unit les âmes, tel un ruban soyeux.

Au départ, nous accompagnons pour un bout de chemin Sumire, la vieille dame au passé tumultueux, dans sa couvaison. Sa couvaison ? Oui ! Elle a recueilli trois petits oeufs d'oiseaux et les a tout simplement nichés dans son chignon volumineux. Un seul éclot, et la petite fille chez qui Sumire vit se charge de l'élever avec elle. C'est doux, c'est tendre. Jusqu'au moment où la petite perruche s'envole pour vivre son destin.
Nous croisons alors toute une série de personnes pour aborder avec elles leur rencontre avec l'oiseau. Marquées par un évènement douloureux, elles accueillent avec émotion sa venue, comme un petit miracle.
Et puis nous revenons à Sumire, à la fin du roman. Sumire et son passé tumultueux...

Atmosphère feutrée, délicate, alliant de sages réflexions à des petits plats odorants, et aussi à du thé préparé avec soin. Les cerisiers en fleurs, l'étreinte douloureuse du malheur passé et présent, la mort et l'amour, tout concourt à nous plonger dans cette ambiance si particulière aux romans japonais.
La sagesse nous enveloppe, comme cette pensée : « Ne m'oublie pas, d'accord ? Mais si tu es heureux, je veux bien que tu m'oublies ».

Ce roman va me marquer durablement, et je peux faire mien cet extrait : « Sa simple présence suffisait à m'emplir d'énergie. S'il s'envolait en cours de route, eh bien tant pis. La décision lui revenait. J'en ai pris mon parti sereinement ».

Merci à toi, Pierre, pour ce cadeau délicat. Un jour, tu as rêvé être un oiseau...Je partage ce rêve.
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