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Critique de micetmac


Les Nazis ont conquis le pouvoir en promettant de siffler la fin de partie et de rompre avec l'hédonisme décadent de la république de Weimar. Ils ont surtout mis en place un vaste système de méthamphétamine sur ordonnance, la défonce légale et fortement suggérée.
Pourtant quelle contradiction avec le discours officiel, la parole portée par l'Aigle Germanique, le premier Seigneur de la race des Seigneurs.
L'éclatante illustration du "faites ce que je dis, oubliez ce que je fais" car Hitler est le premier junkie d'une nation de drogués.
Shootés à la Pervitine, les panzers allemands et la wehrmacht cisaillent l'Hexagone. Fuyant le sommeil, les nazis sont comme des labradors sous acides et ne tenant aucun compte des usages militaires, foncent à travers champs et routes, ivres de victoires, déstabilisant le vieux corps d'officiers français qui n'avaient jamais vu ça.
La Pervitine sature les veines des valeureux soldats allemands. Valeureux ? Défoncés oui !
On est loin, très loin, de la race aryenne sobre.
Le Führer lui même, entretient le mythe d'un homme entièrement tourné vers le bien être de son peuple et la victoire, ascète, végétarien, ne buvant jamais d'alcool... Et s'injectant quotidiennement des shoots par intraveineuse.
L'auteur, Norman Ohler, s'appuie sur une masse de documents, les ordonnances cryptées mais bien réelles du docteur particulier d'Hitler, Théo Morell.
Le pacte Faustien.

Sauf qu'on ne sait qui est le diable et qui est Faust ?
Il n'y pas de Faust.
C'est un tout un pan que je ne soupçonnais pas que dévoile Ohler. Une réalité peu exploitée jusqu'alors par les historiens.
Il y a un réel danger cela dit.
A force de présenter Hitler (le patient A de Morell) comme un Junkie courant après sa dose...
... Ne risque-t-on pas d'amoindrir sa responsabilité ? de le dédouaner en quelque sorte ?
Ohler n'esquive pas. Il rappelle qu'altération des capacités n'est pas synonyme d'occultation totale du jugement.
La guerre et la politique génocidaire ont été décidées et organisées alors qu'Hitler ne recourrait à aucune pharmacopée.
Cette annihilation industrielle n'est pas le délire d'un drogué ayant rompu les amarres avec la réalité mais bien une vision clinique, jamais démentie. Soutenue avec une énergie sans faille, alimentée par une prescription assidue de méthamphétamines.
Loin du ton parfois compassé et académique de ce genre d'ouvrage, Ohler atteste que la descente en enfer de l'Europe se fit aussi sous acides.

Lien : http://micmacbibliotheque.bl..
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