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Critique de Pascualiroma


Imaginez un séjour dans un manoir isolé en Ardèche. Une société spécialisée dans l'événementiel vous propose de vous redécouvrir vous-même. La ficelle semble un peu grosse. Cependant, par paresse ou par curiosité, vous décidez de vous inscrire à cette expérience qui devra durer une semaine. À cet instant précis, vous ne pouvez pas savoir que votre lointain passé (un pan caché de l'histoire de vos ancêtres en fait) va vous conduire vers l'abîme.
Roman fantastique teinté d'érotisme et de nombreuses fantasmagories, le festin de Tisiphone entraîne très vite le lecteur vers des contrées ignorées. Redoutables. Effrayantes même. Tisiphone étant l'une des trois Érinyes dans la mythologie grecque et personnifiant la vengeance, on ne peut pas vraiment affirmer que nous n'étions pas prévenus. Toutefois, la réalité sera pire que nos cauchemars et de simples tableaux enfermés dans une crypte se révèleront être des lieux de tortures et de massacres.
Plusieurs personnages très intrigants, dont la fascinante DarkIsis, nous accompagnent tout au long de ce voyage immobile dans l'espace, mais qui explore le passé afin de déchirer l'avenir.
Le final se situe clairement dans le registre de la science-fiction la plus échevelée et laisse à imaginer une potentielle suite plus déroutante encore.
Avec ce roman qui commence comme un simple roman d'aventure avec quelques romances éparses, Oksana et Gil Prou nous entraîne rapidement en des lieux ignorés où la banalité du quotidien se fracasse vite sur des murailles d'horreurs accumulées. Ce récit pourrait uniquement être horrifique et sanglant, mais il ouvre en même temps d'innombrables portes vers des mondes nouveaux qui apportent profondeur et vigueur à des vies qui étaient trop étroitement normées jusqu'à cette arrivée lourde de sens dans un manoir construit par un excentrique artiste italien.
Avec ce roman fantastique, le dépaysement est total. Dans le sens le plus absolu du terme.
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