40 ans de noirceur dans une Estonie occupée par les russes et libérée en apparence. Pas une trace de gaité, on s'enfonce dans ce roman, si bien traduit du finnois et si bien lu par Marianne Épin, comme dans un marais. C'est inquiétant, glacial, on sent bien que c'est authentique, vécu en grande partie. Ce livre témoigne de la brutalité des hommes, des rancoeurs, des dénonciations, des emprises physiques et psychologiques. La pudeur des anciens face à la pornographie, à la prostitution des années 90. Même si on sait que tout ce passé sali par KGB est derrière nous, on ne peut que s'horrifier et penser aux événements actuels et à la pression exercée sur nos contemporains. Un livre qui ne peut laisser indifférent.
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