Le commerçant, étonné, n'ose pas intervenir. Planeta et Gobtou quittent la place de l'église sous le regard incrédule du marchand qui s'interroge sur la santé mentale de cet individu qui parle aux plantes.
- Aïe ! Aïe ! Aïe! Cette saleté d'algue a failli me dévorer le bras !
- Caramba, vous êtes un as ! Bravo, senhor ! s'écrie le vieux camionneur, euphorique, ravi de constater qu'un étranger connaisse sa ville natale. Et, sans perdre son enthousiasme, il enchaîne : - Nazaré, c'est la plus belle plage au monde, senhor ! Là-bas, les femmes ont la beauté du soleil naissant. Nous avons une immense plage de sable fin, depuis le port jusqu'au pied de la grande et majestueuse falaise qui fait la fierté de ...
Dans sa ligne de mire, il y a le point vert qui grossit de plus en plus. Gobtou n'est plus très loin : encore quelques mètres et, d'une virevolte, il le récupère en plein vol.
La tête de Gobtou bouillonne comme une marmite ; elle est au bord de l'explosion : "Ces deux hommes détestables mériteraient bien une petite morsure sur les doigts pour leur apprendre à être polis". Mais, il doit tenir coûte que coûte et résister à son envie.