AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bruxellensia


La faim blanche raconte de manière romancée la famine qui a sévi en Finlande en 1867 tuant plus de 150 000 personnes. le début de la lecture m' a pas mal perturbée tant l'histoire est cruelle. Renseignements pris, il s'avère que cet épisode est tout à fait réel. Il s'agit de la dernière famine de cause naturelle en Europe. le temps pluvieux a fait pourrir les récoltes sur place. de plus, il n'y avait pas de réserve à cause d'une loi édictée par le sénat de Finlande en 1866 interdisant la distillation des grains. L' assainissement sanitaire a présidé à cette mesure. Les agriculteurs tiraient plus de profit de la vente d'alcool que de la culture des céréales. Ils ont donc réduit les surfaces de culture. Pour son premier roman, Oli Ollikainen nous fait un récit glaçant de cet épisode dramatique au travers du voyage d'une famille cherchant à rejoindre Saint-Pétersbourg où des ressources seront disponibles. C'est du moins ce que croit Marja, la mère de famille. le voyage va s'avérer être un enfer. Certaines critiques voient de la poésie dans ce roman. J'y vois plutôt la révélation de la nature humaine pas toujours plaisante dans un contexte de survie où le chacun pour soi est l'unique règle de survie. J'ai probablement fait une lecture politique du roman - déformation professionnelle sans doute- . La famine est une conséquence d'une décision politique qui n'a pas analysé les conséquences potentielles.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}