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Critique de LambertValerie


C'est avec beaucoup d'émotion que je rédige cette critique. Maya Ombasic nous livre avec son roman : Mostarghia, tant de bonheurs de lecture, tant de tristesse.
Maya va connaître l'exil avec toute sa famille consécutive à la guerre en Yougoslavie qui débute en 1992. Son père ne pourra jamais tourner la page, ni se reconstruire, plutôt se laisser mourrir, une lente agonie, de cette ville de Mostar qu'il aimait tant. Cette ville multiethnique avant la guerre où tous pouvaient vivre ensemble.
Maya Ombasic rend un vibrant hommage à ce père idyllique, presque surnaturel dans ses colères.
Que de pages filiales émouvantes parcourt-on lorsqu'elle l'accompagnera jusqu'à la mort, victime d'un cancer.
" C'est dans mon corps que le manque de toi, de ton rire, de ton odeur, de tes rides et de tes mains se manifeste"
Maya Ombasic s'est construit grâce à la résilience que son père a toujours refusé , est devenue femme dans une terre étrangère. Elle retourne dans sa ville, pour enterrer son père, découvre que le Mostar de celui-ci n'existera plus.
Elle dira cette phrase terrible : " le pays ressemble à Babel au lendemain du châtiment divin."
J'ai beaucoup aimé ce livre, on a envie d'écouter et parler avec Maya de longues heures, d'être son amie.
Un livre qui nous apprend aussi à se réconcilier avec le monde.
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