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Critique de StCyr


Quelque part sur les hauteurs de Florence, dans une villa transformée en hôpital de campagne, quatre personnages voient leur chemin, suite aux dernier conflit mondial, pour un temps, se rencontrer. Il y a d'abord cet homme gravement brûlé lors de l'accident de son avion parti en flamme quelque part dans les sables du désert, et qu'on appelle, dans l'impossibilité où l'on se trouve de l'identifier, le patient anglais. Une jeune infirmière canadienne l'entoure de ses soins dans une sorte de sacerdoce dérisoire, alors que l'hôpital a depuis longtemps été déserté par ses médecins, son personnel hospitalier et par les blessés qui l'occupaient. Un ami de la famille de cette dernière, un peu voleur et porté sur la morphine et qui fut lors du dernier conflit un peu espion aussi, veille sur la jeune femme qu'il considère comme sa nièce et tourne autour du blessé qu'il soupçonne de ne pas être celui qu'il semble être. Enfin, il y a un jeune sapeur sikh, qui n'a débarqué en Europe que pour servir l'armée coloniale britannique, être formé comme démineur et voir l'horreur déchiré le vieux continent. Quatre expériences personnelles de la guerre.

Michael Ondaate prend un malin plaisir à brouiller les pistes, à s'affranchir des distances et de la chronologie, pour nous perdre quelquefois dans un récit qui a la nébulosité de l'esprit de celui qui s'adonnerai à la morphine. La narration, entrecoupée et disparate, est à l'image du livre de chevet - histoires d'Hérodote, du patient anglais, agrémenté de dessins, d'extraits d'autres livres, de cartes. Le roman offre de beaux passages sur les charmes et mystères du désert et propose une description intéressante sur l'art périlleux du déminage.
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