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Critique de Crossroads


Référence à peine voilée, à mon sens, à celui du pont de Tolbiac de Malet admirablement repris par Tardi ultérieurement, ce brouillard peine à se lever et s'achève en vous laissant l'esprit méchamment embrumé.

Deux nouvelles initialement écrites par Oppel pour se retrouver bédéiser - on a qu'à dire que le mot existe, en vous remerciant – par Gabriel Germain, j'ai envie de murmurer à tue-tête :
♫Gaby, oh Gaby, tu devrais pas m'laisser la nuit 
J'peux pas dormir, j'lis qu'des conn'ries ♪

Nouvelle tirade à bulles de la collection Rivages/Casterman/Noir, on en attend forcément beaucoup. Trop, certainement...
Si Brouillard Au Pont de Bihac tire largement son épingle du jeu en proposant un récit abouti et anxiogène prenant sa source en plein conflit Yougoslave, que dire du dispensable 58 Minutes Pour Mourir - même John McClane se serait fendu d'une moue dubitative à sa lecture - prévisible de bout en bout.

Gros point fort notoire de ces deux essais aux qualités narratives très distinctes, le trait noir corbeau de Germain, bien loin d'égaler le graphisme hypnotique de Frank Miller et de sa fabuleuse série Sin City mais suffisamment maîtrisé pour vous donner l'envie d'enquiller et ce malgré quelques facilités scénaristiques forcément moins surprenantes, pour le coup, de par le fait, effectivement.

On pourra y voir ici la parfaite incarnation du verre à moitié plein ou à moitié vide, c'est selon...
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