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Critique de Renod


« Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie. » a déclaré Montesquieu quelques siècles avant que des esprits torturés publient des romans noirs. Parce qu'ici, c'est plutôt « Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir » (ce n'est pas une citation de Montesquieu). « Six pack » a tous les codes du thriller. Cinq jeunes-femmes ont été affreusement massacrées dans des lieux discrets de Paris. L'inspecteur Saverne et son adjoint Risson traquent un « serial killer ». (« Je suis quasiment sûr que nous avons affaire à un serial killer. » «Pardon ? » « Je crois que nous avons affaire à un serial killer. » « Un quoi ? »). L'affaire s'annonce compliquée pour nos deux enquêteurs malgré le talent de Risson qui sait utiliser un ordinateur (euh oui, le roman a été publié en 1996, nous en sommes encore au Minitel). Saverne part à la rencontre de Turpentine,un chief-detective du FBI spécialiste de ce type de tueurs. Turpentine lui parle du « Mal Absolu », le mal en toute innocence détaché de toute morale humaine, dans lequel chacun peut se reconnaître avec horreur. L'enquête va progresser, trop vite peut-être aux yeux de la hiérarchie policière qui va tout faire pour en entraver le cours. Vous savez, la fameuse raison d'État…

Jean-Hughes Oppel livre ici un roman à la fois léger et amoral. le livre est truffé d'expressions loufoques « l y a du mou dans la corde à noeuds, de l'eau dans le gaz, ou une couille dans le potage », de jeux de mots potaches « le couteau à la main et la bite au vent, comme Ludwig van ! » et de références déguisées : « Il se met à crier aussi Marine, pour qu'elle revienne. » Mais malgré les sourires lâchés au cours de la lecture, il s'agit bien d'un roman totalement noir, avec une conclusion dépourvue de toute morale. le roman m'a permis d'apprendre deux expressions américaines : « six pack » et « pearl necklace » dont je ne pourrai malheureusement pas révéler le sens ici.
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