Rothschild, une banque au pouvoir

Martine Orange nous propose une enivrante plongée dans le monde feutré des banques d'affaires aux moquettes épaisses, conciliabules discrets entre le quai de Bercy et les grands boulevards, gloires et infortunes de ce monde à la lisière entre l'argent et le pouvoir. Entre ceux qui font la course aux mandats moyennant des salaires qui n'ont de ministériel que le nom (ils gagnent en fait bien fois plus), et les ministres, les vrais ceux là qui, bien conscients du pouvoir qu'ils délèguent attendent un "juste" retour d'ascenseur. A travers la fulgurante montée en puissance de la nouvelle banque Rothschild, phénix qui renaît sur les cendres fraîches de sa nationalisation après l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, c'est tout à la fois l'histoire d'un homme qui a su jouer de la mythologie familiale pour reconstruire son empire et du capitalisme français. Un "capitalisme de barbichette" où l'on se partage le gâteau public sans vergogne particulière, mais avec noblesse et distinction.