AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cleophas35


Une fête en larmes raconte avec humour l'interview d'un vieil écrivain par une jeune journaliste. On reconnait évidemment Jean d'Ormesson dans le vieil écrivain, mais attention cependant à la mystification : l'académicien n'a pas travaillé en Autriche au lendemain de la guerre, pas plus qu'il n'a été professeur aux Etats-Unis. Contrairement à ce qui a pu être écrit ici et là, l'auteur ne cherche pas tant à parler de lui qu'à aborder les thèmes qui lui sont chers, thèmes ressassés jusqu'à l'obsession dans toute sont oeuvre : l'histoire, l'admiration pour les grands esprits, le temps, le langage, l'amour…
J'ai eu la chance d'interviewer Jean d'Ormesson lorsque j'étais étudiant, et ce livre m'a remémoré ce moment exceptionnel. Ce qui fait la magie de cet auteur, c'est sa capacité d'émerveillement, en toute lucidité, sur le monde qui l'entoure. A rebrousse-poil de notre époque, il ne s'intéresse pas à la laideur ni au mal. Indulgent par nature, parce qu'il ne se prend pas au sérieux, il aime admirer. J'ai retrouvé l'homme pétillant, incroyablement cultivé et tourné vers les autres qui aimait partager son gout pour le bonheur. Car dans ce monde de douleurs, il s'attachait à ce qui donnait du bonheur. Et lors de cet interview réalisé en 1987, il m'avait expliqué pourquoi la vie était, selon lui, une fête en larmes.
Commenter  J’apprécie          72



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}