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Critique de VALENTYNE


Après un chapitre d'histoire générale du coton d'Alexandre le grand à nos jours, Erik Orsenna entre dans le vif du sujet : L'organisation mondiale du coton en 2005.
En sept parties, l'essai d'Erik Orsenna permet de se rendre compte dans un essai clair et accessible de la complexité de ce marché qualifié par beaucoup d' « or blanc ».

Mali : Les dogons vivent du « tourisme et de la culture des oignons » et de la récolte du coton qui ne reste plus au village comme dans les années 70 mais part dans des camionnettes…
La situation apparaît en Afrique dans tout sa complexité : une entreprise nationale au Mali qui dépend des cours mondiaux mais qui garantit un prix à ses producteurs pour qu'ils ne meurent pas de faim ; coopératives plus souples au Burkina Faso mais pour combien de temps ?

Après l'Afrique, Erik Orsenna enquête aux États Unis : Washington, Memphis…
Le discours qu'il entend est double : d'un côté, les lobbyistes défendent le libéralisme et de l'autre les entreprises américaines sont « subventionnées « pour leur coton (« les USA représentent 40% de la production mondiale mais n'influent pas les cours » - je cite non pas Erik Orsenna mais une des personnes qu'il interroge) et puis « l'UE fait la même chose pour l'Espagne et la Grèce » (je re-cite)

Après ce périple états-unien, direction le Brésil et ses fermes géantes : quel contraste avec les plantations de quelques hectares au Mali.

Pour la quatrième partie, nous partons en Égypte : La culture du coton en Égypte a démarré pendant la guerre de sécession pour approvisionner les filatures anglaises en mal de matière première… »L'Egypte produit le meilleur coton du monde » (je re-cite)

Sa visite en Ouzbékistan nous montre un pays de l'ex Union soviétique qui a du mal à sortir de son rôle de satellite de Moscou mais « produit le meilleur coton au monde »....en réquisitionnant sa population.

La Chine, quant à elle, exploite ce coton et fabrique, fabrique, fabrique.. (ici des chaussettes dans l'essai…)

Ce tour mondial finit en France dans les Vosges avec l'avis des quelques directeurs d'usine qui continuent envers et contre tous : l'avenir sera à la « chaussette de qualité »

Un essai documenté que j'ai beaucoup apprécié grâce aux faits portés par l'éloquence et l'ironie de l'auteur ainsi que des images frappantes : en particulier la récolte du coton dans les fermes géantes au Brésil (j'avoue ma dernière vision de la récolte du coton date du visionnage d'Autant en emporte le vent;-) … honte à moi….
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