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Critique de isabellelemest


Un excellent roman, le premier d'un auteur qui devait devenir célèbre après sa mort avec la fameuse dystopie "1984".
Birmanie coloniale britannique, années 1920. Dans une petite station, où les colons anglais s'occupent essentiellement d'administrer cette partie est de l'Empire Indien et d'en exploiter les ressources forestières, les quelques ressortissants britanniques mènent une vie d'ennui et de boisson, centrée autour du Club qui leur est exclusivement réservé. Parmi eux Flory se distingue par ses relations d'amitié avec un médecin indien, le Dr Veraswamy, et par le fait qu'il considère Birmans et Indiens comme des êtres humains et non comme des peuples inférieurs, contrairement à Ellis, ouvertement raciste. Souvent taxé de "Bolcho" en raison de son humanisme, il souffre pourtant de la solitude et de l'exil, noyant son mal-être dans l'alcool ou dans une relation avilissante avec une concubine. C'est alors que survient Elizabeth, nièce orpheline du couple Lackersteen et jeune fille à marier, et Flory, malgré ses complexes, fait figure de héros à ses yeux, pour l'avoir sauvé d'un buffle inoffensif, puis lui avoir fait partager une partie de chasse. Il tombe amoureux et se prend à rêver au mariage... C'est compter sans le jeune lieutenant de cavalerie Verall et les intrigues tortueuses d'un sous-magistrat birman sans scrupules dont l'ennemi est le médecin indien, et donc par ricochet Flory.
Une peinture sans concession de la mesquinerie et de l'ennui de la vie coloniale, du mépris des Occidentaux pour la population, une évocation émerveillée de la nature et des usages birmans, des moments forts comme la partie de chasse ou une rébellion spontanée et avortée qui fait trembler les Européens, un drame à l'intrigue impeccable, un suspense qui croît au cours de la lecture. Bref un remarquable classique à redécouvrir.
Lu en V.O.
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