AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cyrlight


La vie devant elles est un roman qui se déroule majoritairement dans une petite cité minière du nord de la France. L'histoire est celle de Caroline, Alma et Solana, trois lycéennes liées par un point commun : la mort de leurs pères dans un accident de grisou.

Bien que familière du monde de la mine à travers les récits que ma grand-mère m'en faisait quand j'étais petite, j'ai rarement eu l'occasion de lire des oeuvres centrées sur cet univers. L'immersion est assez réussie, et c'est le point le plus positif que je retiendrai de ce roman.

L'histoire en elle-même n'est pas désagréable à suivre, mais j'ai trouvé qu'elle manquait de nombreux détails. On passe très vite d'une situation à l'autre, alors que bon nombre de passages auraient mérité d'être plus approfondis, sans parler des relations entre les personnages qui auraient gagné à être mieux exploitées.

Qu'est-ce qui pousse Caroline à changer sans cesse d'avis ? Pourquoi, notamment, se réconcilie-t-elle avec Didier en dépit des ennuis dans lesquels il l'a laissée alors qu'elle reproche tout le temps à Solana l'histoire des antisèches (d'autant qu'elle a sa part de responsabilité) ? Pourquoi Lambert semble-t-il éprouver de l'affection pour les trois jeunes filles, au point de prendre l'une d'elles sous son aile ?

L'attitude des personnages manque de clarté. Pourquoi la mère d'Alma a-t-elle quitté son mari pour rester avec un homme aussi odieux que Vilson ? Qu'advient-il du concours de robe de mariée ? Pourquoi Solana renonce-t-elle aussi aisément et sans regrets à ses rêves de mode ? Que savait la mère de Caroline ? Un dialogue dans les premiers chapitres incite à croire qu'elle avait connaissance du secret de son mari, or par la suite, seule Valérie admet avoir été au courant.

De même, j'ai eu du mal à comprendre où les auteurs souhaitaient nous emmener avec le procès. Depuis le début, on sait que les trois mineurs manigançaient quelque chose. de ce fait, difficile de tenir la mine et ses dirigeants (le directeur, le porion…) pour responsables de tous les maux. La morale est-elle que chacun paie ses erreurs à sa manière ?

Ce roman se lit donc (très) vite et bien, mais il aurait gagné à être enrichi par des détails, des précisions qui auraient permis de mieux développer les personnages, et par conséquent de mieux s'imprégner de leur histoire. Je recommande tout de même ce livre à ceux qui voudraient s'immerger dans l'univers de la mine.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}