Précisons pour commencer qu'il s'agit d'un roman .
Laissons donc le soin aux amateurs d'Histoire de relever les imprécisions historiques.
Je ne cacherai toutefois pas mon appréhension à rencontrer certaines difficultés à cause de ma médiocre connaissance de l'Histoire de cet homme.
Heureusement ce récit est moins destiné aux amateurs de biographies historiques qu'aux férus de romans d'aventures.
Rappelons tout de même que
Ferdynand Ossendowski a eu une vie qui mérite à elle seule un roman (lire
Bêtes, Hommes et Dieux. À travers la Mongolie interdite 1920-1921pour cela).
Toutefois, à la lecture de ce roman , il est indéniable que l'auteur perçoit
Lénine comme un être froid , déterminé et libéré de toute accroche sentimentale . Un exalté ...
Le maître d'oeuvre de la Révolution parvient à faire abstraction de la moindre émotion vis à vis d'une femme qui a subi la torture pour lui ou bien même de sa soeur qui tenta vainement de le garder près de lui.
Nous pourrions ainsi parler de portrait à charge ...
Alors oui, nous pouvons regretter le parti pris de l'auteur mais aussi le fait que ce dernier passe la description des trois années de
Lénine dans une prison en Sibérie sous silence , sans parler de l'abus insupportable de l'adjectif "sardonique" qui revient toutes les deux pages (enfin ça , peut être est-ce dû au manque d'inspiration du traducteur) .
Mais une chose est sûre , c'est que le lecteur se laisse très facilement happé par les pérégrinations de Vladimir Ilitch Oulianov.
Et cela doit suffire pour vous encourager à lire ce bon roman.