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Critique de fanfan50


Je viens de lire rapidement ce recueil de nouvelles, peut-être trop rapidement mais je me suis laissée emporter par la magie des évocations et des particularités d'un pays froid, très froid. La première ligne nous met en condition : "l'hiver était épouvantable : un froid particulièrement humide et suffocant, une couverture cotonneuse particulièrement sale sur les épaules d'un ciel affaissé." J'essaie en vain de trouver le nom de la ville où évoluent les personnages qui ont des noms aussi charmants que Lilia, Biéla, Nina, Tania, Gaïka, Aliona, Plichkina, Niourka, Lidka, Maria... Il n'est pas mentionné, seulement suggéré et à la fin il est mention d'une femme avec une "voix douce qui n'avait rien de moscovite" et je pense que la ville c'est Moscou. Je suis un peu perdue parmi tous les noms et surnoms mais je m'aperçois que les nouvelles sont reliées entre elles par les personnages qui, petites filles et faisant partie de la même école dans les trois premières nouvelles, ont grandi ensuite. J'ai beaucoup aimé la nouvelle intitulée "La bête" car elle a un petit côté conte fantastique d'Edgar Poe. Cette bête qui est invisible au départ, puis est bien réelle, tellement réelle qu'elle finit par être tuée comme une sorte de nuisible et qui réapparaît sous la forme d'un fantôme qui hante les nuits avec le souvenir de Sérioja, le mari de Nina et on finit par se dire que la bête et le mari ne sont plus qu'une seule et même chose. La dernière nouvelle "la soupe d'orge perlé" est la plus étrange mais pas improbable. Trois petites histoires qui se rattachent à cette soupe. La mère de la narratrice porte une partie de la soupe qu'elle vient de faire à un couple de mendiants qui habitent sous l'escalier. Dans la seconde histoire, une mendiante frappe à leur porte et elle aussi a droit à un peu de cette bonne soupe, à un peu d'argent et à un baluchon d'affaires rapiécées. Dans la troisième histoire la mère qui est biochimiste se porte au secours de la fille cardiaque d'une voisine. Elle revient avec la voisine et pour la réconforter, elle lui offre de sa bonne soupe. et comme le dit en final l'auteure "Cela fait bien longtemps que personne n'est plus de ce monde. Nina, Nadiejda Ivanovna. Maman est morte depuis vingt ans déjà. Et je ne fais jamais de soupe d'orge perlé." Vraiment très étrange !
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