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Critique de Anmoon


Lorsque je suis tombée sur l'incipit de ce roman, repris partiellement en quatrième de couverture, je n'ai pas hésité un instant à le lire :

« Je peux dire, très précisément, quand j'ai rencontré Rachid Taha pour la première fois. C'était il y a quatorze minutes. Soit trois mois, treize jours et huit heures après sa disparition. »

En effet, j'apprécie beaucoup la musique de Rachid Taha, et la thématique quelque peu loufoque du livre m'a directement attirée.

Mehdi, professeur de latin à Paris, se trouve à l'arrêt du bus qu'il prend quotidiennement, lorsqu'il tombe sur le fantôme de Rachid Taha, décédé peu avant. Le chanteur va l'accompagner au quotidien, tentant de troquer l'annonce de sa résurrection contre un voeu… Mehdi choisit de pouvoir traduire « La Consolation », un manuscrit de Cicéron dont on peut attester l'existence même s'il a disparu depuis très longtemps, et n'a donc jamais été traduit jusque-là. Mehdi, parfois accompagné de Rachid, parfois pas, nous fait rencontrer au fil des pages son ex-femme Cécile, ses enfants Jalil et Norah, son ami Gus, sa maîtresse Zélie, ses parents bayonnais… autant de personnages qui ont, pour le cinquantenaire, une grande importance.  

Je n'ai pas été déçue par ma lecture, beaucoup plus en sensibilité que je le pensais. Que ce soit à l'occasion du voyage scolaire effectué à Auschwitz ou au moment du dénouement du roman, j'ai même été assez émue par l'humanité, la compassion avec laquelle l'auteur a mis en place ses scènes d'actions. En alternance avec ces moments émouvants, d'autres passages emplis d'humour parfois piquant. L'auteur joue avec les mots et les maux de son héros, et cela forme un mélange que j'ai trouvé assez réussi.

En résumé, une rencontre avec un quinquagénaire touchant et un chanteur mort dont j'ai eu le plaisir de réécouter l'oeuvre pour accompagner ma lecture et ma chronique (que je termine avec « Ya Rayah », peut-être son morceau le plus connu !).
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