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Critique de Kyokoandbooks


En découvrant que Vanja et le loup était une réécriture du conte de la Gardeuse d'Oie des frères Grimm, j'ai été curieuse de pouvoir le découvrir. Petite, je dévorais les recueils de contes et légendes de la bibliothèque de mon petit village. J'ai toujours eu un faible pour ces histoires à l'univers merveilleux et pourtant généralement assez dures (et qui, contrairement à ce que Disney voudrait faire croire aujourd'hui, sont loin de toutes finir bien). Merci donc à Babelio et aux Editions Pocket de m'avoir envoyé ce roman via la dernière masse critique jeunesse.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, je me suis bien vite attachée à Vanja, même si j'étais un peu perplexe au début. Il faut dire son personnage n'est pas à première vue une héroine habituelle. Et pour cause : c'est une usurpatrice, une voleuse, une égoïste… Et oui, Vanja, ce n'est pas la princesse de l'histoire des frères Grimm, mais la camériste !
C'est donc de la bouche de la « méchante » que cette fois, nous découvrons l'histoire.

J'ai beaucoup aimé la façon dont Margaret Owen a repris et transformé le conte, la façon dont elle a repris les éléments traditionnels (la tête de cheval, le supplice du tonneau clouté…) pour les détourner au profit de son histoire. Une histoire dans laquelle le vrai méchant n'est pas la camériste.
Vanja est, finalement, aussi victime que la princesse.

J'ai apprécié qu'elle garde une narration propre au type du conte, avec des tournures de phrases particulières et un joli style, avec des termes alémaniques pour nous rappeler le monde du conte originel…

J'ai aussi beaucoup apprécié le monde qu'elle a créé, avec ces divinités qui interviennent dans le monde des humains, un peu à la façon des Dieux Grecs, et les préfets qui sont en quelques sortes des intermédiaires entre les Dieux et les Humains. Ces Dieux semblent intervenir sur la vie des humains comme un enfant jouerait avec les fourmis qu'il a trouvé, les aidant à avancer ou les écrasant sans pitié selon l'humeur du moment. Et L'idée de la malédiction de Vanja est très bien trouvée.

J'ai adoré la création du personnage Emeric Conrad, le préfet junior, et ses interactions avec Vanja. Je ne m'y attendais pas dans cette histoire mais ils m'ont mise dans tous mes états, avec une jolie crise de larmes dans un moment difficile.

Le personnage de Ragne m'a aussi beaucoup touchée, sa perception des humains et notamment de Vanja est sans aucune concession, c'est super rafraichissant. Bon, j'avoue que je n'ai pas été 100 % convaincue par sa storyline avec Giselle, mais bon, le message est important dans un roman qui s'adresse à la jeunesse, alors même si ca me semblait un peu forcé, je valide quand même^^

Et pour finir, superficielle que je suis : l'objet-livre en lui-même est magnifique. de la couverture, dont on voit que chaque élément à son importance quant on a lu l'histoire, aux entêtes de page, qui suivent le cycle de la lune (là aussi, super important), en passant par les illustrations pleine page… j'adore ! Voilà typiquement le genre de choses pour lesquelles je préfère mille fois lire en papier qu'en numérique !! Merci encore pour cette belle découverte !!

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