AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Erik_


Erik_
09 novembre 2021
L'auteur Ozanam nous livre sa version de Popeye, un vieux personnage de dessin animée datant des années 20 aux Etats-Unis. Il a eu à un moment donné son heure de gloire avant de tomber dans l'oubli de la nouvelle génération qui n'a que l'embarras du choix au niveau de ses super-héros.

L'originalité est de nous présenter le personnage réel qui a inspiré Elzie Crisler, un dessinateur de comics strip. Popeye est un marin bourru et plutôt susceptible qui utilise sa force plutôt que son intelligence. Cela plaît au peuple américain qui aime montrer ses biceps.

Le secret de cet homme de fer ? Manger des épinards en boîte de conserve. Mon épouse s'étranglerait devant une telle ineptie. Certes, il faut manger 5 fruits et légumes par jour mais pas vraiment de cette manière. Cependant, cela traduit également une détresse alimentaire. Manger bio coûte plutôt cher et semble être réservé à une élite fortunée.

J'ai aimé ce portrait car il montre également les dessous de la pêche qui s'est industrialisé au point que d'honnêtes pêcheurs ne récoltent plus de poisson ce qui contribue à leur appauvrissement. Ils vont essayer de se reconvertir sur la terre ferme mais la mer leur manque cruellement.

Il y a un passage que je n'ai pas trop compris quand Popeye se jette à la mer en abandonnant son navire ce qui est une attitude peu conventionnelle et même suicidaire. Cependant, cela montre le désespoir d'une situation dramatique où la mer ne lui fournit plus de quoi se nourrir.

A noter qu'on retrouve également la délicieuse Olive qui n'a pas sa langue dans sa poche. Elle va former avec Popeye un couple assez détonnant.

Bref, on aura droit à une oeuvre presque poétique, loin de l'image qu'on a pu se faire en étant enfant. Je dois bien avouer que les auteurs ont réussi leur pari pour nous montrer une image plus réaliste du fameux Popeye.
Commenter  J’apprécie          212



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}