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Critique de Seijoliver


Préambule : personnellement je trouve cette couverture du laideur pas possible ! Et ce titre !!
Le titre original "My year of meats" est pourtant beaucoup plus proche du contenu, que ce "Mon épouse américaine", qui ne s'occupe que d'un seul des aspects du livre qui pourtant en fourmillent : différences culturelles, tolérance, place des minorités, alimentation, élevage, violence conjugale, maternité et surtout portraits de femmes, car ce sont elles qui sont au coeur du livre.
Une année dans la vie d'une documentariste américaine, dont la mère est d'origine japonaise.
Une année de vie professionnelle autour de la viande, qu'il s'agit de mettre en valeur.
Cette plongée dans les cuisines et les élevages américains permet de connaître la - triste - réalité du modèle productiviste agricole américain : au moment où j'écris ce compte-rendu (août 2019), les débats sur les accords de libre-échange (CETA , et autre TAFTA) sont vifs, et lire ce livre – de fiction - écrit il y a vingt ans est assez savoureux dans ses dénonciations. (Savoureux n'est pas le mot, quand on est végétarien comme « votre » rédacteur !)
Le livre de Ruth L. Ozaki est ambitieux et sous couvert d'une série documentaire tournée pour la télévision japonaise – et visant surtout les consommateurs nippons – et financée par le syndicat des éleveurs américains, l'auteure greffe les tourments conjugaux et maternels de deux personnages : Jane, la narratrice principale, et Akiko, femme au foyer. (quantitativement, le premier est plus développé). Ruth L. Ozeki porte, en toute logique, un regard tout américain – un peu trop angélique à mon goût - sur la société japonaise. Mais aussi un regard féministe, via l'émancipation qu'elle imagine pour Akiko qui quittera son mari violent. Par contre, comme souvent le plaidoyer pro-différence est un peu lourd...
C'est alerte, avec de nombreux personnages plus ou moins attachants, et c'est aussi au second plan un livre sur la société japonaise.
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