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Critique de dedanso


Yves Paccalet réussit le tour de force d'être à la fois drôle et terrifiant dans cet essai paru en 2006.

Le ton sarcastique fait sourire, même lorsqu'il est question de fin du monde. Car il en est question à chaque page : sa proximité est très logiquement démontrée, s'il était besoin. Que la cause en soit la surpopulation, l'extinction des espèces végétales ou animales, les guerres ou encore le changement climatique.

La plume est certes acerbe mais toujours juste et passionnée. Il y a de très beaux passages poétiques, comme la description de la vie sous-marine ou celle du voyage imaginé (rêvé !) des cendres de l'auteur. On sent l'amour de l'Humanité poindre sous chaque propos, même le plus virulent envers notre espèce.

Comme l'auteur, je ne crois plus du tout aux "fariboles à usage médiatique" annoncées par les gouvernants de tous poils qui parlent de développement durable alors même que, comme l'explique si bien Yves Paccalet, il ne devrait plus y avoir de développement du tout si l'on veut arranger un tant soit peu notre cas. "La plupart des pays qui ratifient le texte* traînent des pieds, prennent du retard dans son application et organisent leur industrie, leur agriculture, leurs transports et leurs habitations de façon que jamais rien n'aboutisse".

Le sentiment qui m'habite à la fin de ma lecture (que je sentais déjà poindre avant), est une profonde tristesse devant ce qui me semble être inéluctable.

"Tout ce qui palpite, s'enracine, nage, rampe, marche, court ou vole, appartient au système. Chaque individu joue son rôle et dépend des autres - de la vigne à l'éléphant rose en passant par l'ivrogne".

*Référence au protocole de Kyoto signé en 1997 mais pourrait aussi bien s'appliquer à tout autre texte ratifié depuis.
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