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Critique de christinebeausson


Leonardo Padura, un auteur que mon voyage à Cuba m'a fait découvrir.
"Ce qui désirait arriver" un recueil de nouvelles, certaines comme des brouillons de ce qui deviendra plus tard un roman, d'autres comme des tentatives de faire surgir l'émotion ... des fois ça marche ... d'autres fois c'est raté ... un sentiment de frustration pour un livre qui n'est qu'une ébauche pas vraiment indispensable pour découvrir l'oeuvre de Leonardo !

La porte d'Alcalá ... première pierre de l'édifice pour reconstituer La Havane dans mes souvenirs ... il ne faut pas oublier que Cuba a envoyé en punition certains individus, punis de ne pas avoir fait ou d'avoir dit ... qu'importe, punis, ils ont passé de longues années à avoir peur à l'autre bout du monde ... il ne faut pas oublier que Cuba a laissé partir des individus pour l'autre monde avec comme seule condition ne jamais revenir au pays ... alors que deux amis d'enfance, se retrouvent ailleurs et savent que plus jamais ils ne se reverront.

Neuf nuits avec Violeta del Rio ... comme un rappel "des brumes du passé", la musique des boléros qui envoûtent, qui prennent la tête et nous mettent tout en émoi, ces paroles parfois insipides, ces notes faciles mais qui restent envoûtantes ... alors imaginez passer neuf nuits avec une muse du boléro.

Adelaida et le poète ... début de la nouvelle ... écrire est une chose, lire ses écrits en est une autre ... adelaida a osé se mettre à nu devant ce cercle littéraire ... elle est très fière de ce qu'elle a fait ... peut être qu'un jour le poète viendra boire un café chez elle ... fin de la nouvelle ... et alors ai je envie de dire !

Sonatine pour Rafaela ... j'entends le piano vieillissant libérer ses notes sous les doigts vieillissants d'une pianiste vieillissante ... je pense à la vie qui passe, à ce qui fut beau un jour et qui devient avec le temps vieillissant ... une nouvelle pleine de nostalgie sur les rêves qui ne deviennent pas réalité et il faut accepter de faire avec.

Au fil du temps ... je t'aimais je ne t'ai rien dit. ... tu m'aimais tu ne m'as rien dit ... le temps à passe .. il est trop tard .. tu feras parti de mes souvenirs.

Les limites de l'amour ... un thème peu abordé par l'auteur et pourtant cela a dû traumatisé beaucoup de jeunes cubains ... partir servir la révolution en Afrique ... abandonner la construction de sa vie à La Havane ... tout laisser ... essayer de survivre là bas ... se reconstruire peut être .. un jour arrive le temps du retour .. est on resté le même ou la même ... peut on reprendre le cours de sa vie en oubliant ce que l'on a péniblement reconstruit ... où sont les limites ?

La mort heureuse d Alborada Almanza ... qu'elle est douloureuse cette nouvelle, accepter la mort pour que les petits plaisirs du quotidien qui avaient disparu dans le cadre de l'Offensive Révolutionnaire puissent revenir ... les petits gâteux croustillants à la goyave, la poudre odorante du café, la boîte de lait condensé, le savon Palmolive, le dentifrice Gravy et la lotion Avon ... quand la mort amène le bonheur !

Destin(ation) : Milan-Venise (via Vérone) ... rien compris ... un rêve découvrir Venise qui se transforme en découvrir Padoue ... une trêve dans ce voyage qui fera au narrateur une pause amoureuse qui lui permet d'entamer un nouveau voyage et un nouveau rêve ... découvrir venise !

Le mur ... rien compris ... ça parle d'un entraînement de base ball ... jamais rien compris même si je n'ai jamais eu le désir d'y comprendre quelque chose à ce jeu d'outre atlantique.

Le soleil dans les yeux ... une histoire de cavale ... où voulez vous que partent des cubains ? À Miami bien sûr, le soleil dans les yeux !

La mort pendulaire de Raimundo Manzanero ... une description minutieuse de l'interprétation de la mort d'un individu ... suicide ou pas ... condamnation par le système ... par les autorités.

De la neige à Noël ... une soirée de Noël ou un réveillon comme jamais vous ne pouvez l'imaginer ... même si tout se passe avant la naissance du divin enfant ... vivre le rêve absolu avec l'héroïne de ses rêves ... quel plus bel hommage à Cuba, avec comme héros le rhum et son corollaire le plus important le sexe.

Le chasseur ... une soirée comme une autre où l'homme ou la folle se décide de partir à la chasse pour ne pas à avoir encore une nuit à passer à se retrouver seul au fond d'un lit que l'on aurait tant voulu partager avec l'amour ... un récit poignant sur la solitude, l'incompréhension ....
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