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Critique de Davalian


Passé parfait est la première partie d'une tétralogie qui a contribué à la notoriété internationale de Léonardo Padura et de Mario Conde, le héros appelé à devenir récurrent.

Il s'agit ici d'un roman policier qui jouit d'une bonne réputation et qui pourtant déçoit. L'intrigue est classique, n'innovant pas d'un iota. L'énigme à résoudre (la disparition d'un personnage influent et apprécié) suit un chemin linéaire prévisible. Les évolutions peuvent aisément être anticipées, tout comme les fausses pistes ou les faux témoignages. Hélas, le dénouement ne fera que confirmer ce sentiment. La déception est donc au rendez-vous et l'on aurait pu attendre davantage pour un roman qui n'est ni court ni long.

Mario Conde est un flic qui a dépassé la trentaine et qui se retrouve confronté avec ses démons intérieurs tout en devant faire face à son propre passé. de ce côté, il n'y a rien de véritablement bouleversant non plus. Très honnêtement, le protagoniste est proche du cliché à quelques variantes près. La galerie des personnages secondaires ne brille guère par son originalité non plus sinon par la présence du Flaco. Son destin est le seul qui sort véritablement du lot et offre des perspectives intéressantes. Si les personnages restent assez nombreux, la grande majorité des pistes laissées en suspens n'appelle pas vraiment de commentaires. Tout cela est convenu au possible.

Le style de Padura reste agréable, d'autant qu'il a la bonne idée de nous tenir en haleine en nous plongeant progressivement (et à moments choisis) dans le passé du protagoniste. le chevauchement entre la période sans illusions et celle qui en offrait davantage est paradoxal et bien pensé.

Le point fort de ce roman reste son ambiance. Bien que classique, il s'agit d'un polar qu'on lit facilement, surtout parce que l'histoire se déroule dans le Cuba de la fin des années 1980. le dépaysement est garanti, d'autant que l'auteur nous parle souvent de musique, de base-ball, de rhum, des villes et provinces, sans oublier bien sûr les habitants. Assurément tout cela est bien agencé.

Au final, malgré sa réputation, voici un roman assez plat et convenu. Il parlera sans doute davantage aux lecteurs ayant peu l'habitude des polars (ou moins difficiles). Il plaira également aux curieux désireux de saisir une petite parcelle de l'âme cubaine, ou tout simplement accompagnera ou préparera un voyage vers cette île.
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