AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fandol


Fandol
19 septembre 2018
Voir un film puis lire le roman qui l'a inspiré ensuite, est bien la meilleure démarche. Cela se confirme une fois de plus avec La nuit a dévoré le monde, film dit « de genre », découvert lors du Festival International du Premier Film d'Annonay, en février 2018. le roman de Pit Agarmen, en fait Martin Page, m'étant tombé sous la main, j'ai replongé dans le monde des zombies, en littérature cette fois.

Si l'histoire colle à peu près dans le film, surtout dans la première partie, le livre confirme une fois de plus sa supériorité dans les descriptions et surtout dans la psychologie du personnage principal, presque unique, si on met les zombies de côté.
Ici, nous ne sommes pas dans Walking dead et son délire bien étatsunien. Antoine Verney, écrivain, auteur de vingt-quatre livres lui permettant de gagner à peu près sa vie, découvre, au petit matin, après une fête très arrosée, un monde complètement fou : « Un nouveau monde commence. Une nouvelle Amérique est née, et nous en sommes les Indiens. »
C'est passionnant de suivre l'évolution psychologique d'Antoine aux prises avec ces zombies et surtout ce qu'il essaie d'entreprendre : « Meubler mon intérieur, décorer, bricoler, me permet de stabiliser mon esprit. Certaines heures, il me semble que j'ai réussi à me réinscrire dans une normalité. »
Beaucoup de questions se posent dans une situation extrême comme celle-ci et c'est tout le mérite d'un livre comme celui-ci. Pourquoi le cantonner dans un genre ? C'est une réflexion sur notre humanité, sur ce que nous faisons subir à notre planète : « C'est la fin du monde, ou plutôt du monde tel que nous le connaissions, tel que nous l'avions domestiqué et vaincu. »

Martin Page (Pit Agarmen) s'insurge contre les frontières que l'on érige dans le monde littéraire et il prouve, avec La nuit a dévoré le monde, combien il a raison. Finalement, comme il le constate, les zombies nous forcent à être meilleurs. Puissions-nous nous en passer pour changer ?
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          320



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}