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Critique de Irisyne


… 1870. Depuis quelque temps, Philéas Chasselat, peintre reconnu, enchaîne les échecs. Victime du syndrome de la toile blanche, expulsé de son club mondain, éconduit par sa maîtresse Gabrielle, il reçoit avec regret la démission de son fidèle domestique Anicet, qui le quitte pour se marier.
Le destin semble s'acharner pour le jeune artiste, mais une proposition inespérée de son ami, Nicolas Dignimont, pourrait peut-être le sauver de cette mauvaise passe…

Alexandre Page fait naître l'incipit de son roman au coeur d'un milieu parisien artistique du XIXe siècle. Il met en lumière le foisonnement créatif des artistes de cette époque à travers une intrigue romantique et dissèque finement les troubles et les turpitudes de Philéas en panne d'inspiration.

Riche en mouvements artistiques, la peinture française attire les marchands d'art et les mécènes. Si les femmes participent aussi à la création picturale de l'époque, elles obtiennent difficilement une indépendance en leur nom propre. Cette situation est très bien analysée par l'auteur qui dépeint les déconvenues de la jeune Clémence Soyer. Artiste ambitieuse, victime de critiques acerbes, elle ne peut s'affirmer comme peintre batailliste et se trouve cantonnée aux arts mineurs, paysages, nature morte ou portraits.

L'histoire s'articule autour de ces deux jeunes gens, à la fois tourmentés ou inspirés, en demande de reconnaissance ou adoubés par leurs pairs, et sur leur quête amoureuse authentique et délicate.

Ce roman très bien écrit et documenté s'appuie sur un contexte historique. Il mêle réalités sociales, réflexions sur l'art de la peinture dans un monde convenu et conformiste et nourrit une intrigue romanesque bien amenée...

Un voyage pittoresque entre Paris et Deauville dans l'univers artistique de la Belle Époque à découvrir.

Je remercie Simplement Pro et Alexandre Page pour la lecture de cet ouvrage.



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