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La trêve », c'est l'histoire de ce jour où les Etats-Unis se réveillent en découvrant que la mort, les crimes, les accidents n'existent plus. On assiste ainsi à une succession de scènes avec des personnages en situation de commettre ou de subir des violences, qui n'auront finalement pas lieu. C'est en fait très déroutant, car même s'il n'y a pas de passage à l'acte, la violence est là, omniprésente, en filigrane. On voit se dérouler les mécanismes de la violence, on suit les méandres de l'âme humaine dans toute sa noirceur, et le lecteur est pris au jeu de ces montagnes russes émotionnelles : angoisse (va-t-il/elle le faire ?), puis soulagement, puis de nouveau angoisse avec la scène suivante. Une histoire captivante, avec une analyse très intéressante mais assez perturbante de la violence humaine.
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