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Critique de IreneAdler


Challenge Nobel 2013/2014
2/15

Poète en mal d'inspiration, Ka se rend dans la petite ville de Kars, en Anatolie. Il doit rédiger un article sue les suicides de filles voilées et les élections municipales en passe d'être gagnées par les islamistes. Il y va surtout pour demander une ancienne camarade en mariage. Il y aura surtout un putsch militaires, des morts et des troubles.
Bon, autant être claire : que vient faire ce putsch à partir du milieu du roman ? La politique turque est ou était-elle à ce point instable ? Parce qu'à partir de là, franchement, j'ai commencé à me perdre et je crois que Ka, c'est pareil (bon, il a retrouvé l'inspiration, tout n'est pas perdu).
Pamuk est bon pour nous faire sentir les méandres intérieurs de ses personnages. Pour nous décrire les difficultés de la Turquie, tiraillée entre le modèle occidental donné en exemple absolu et le retour des traditions sauce rigoriste. Vraiment les tensions sont biens rendues (rajoutons un état militaire "démocratique"). Mais le putsch de 3 jours dans une ville du fin fond de l'Anatolie ! le Grand Guignol, d'autant que le meneur est un homme de théâtre. Cela complique l'intrigue, la rend presque incompréhensible (alors que les éléments d'une intrigue bien ficelée étaient là sans ça. Oui, ça m'a vraiment gâché la lecture). J'ai cru un moment que ce n'était qu'un rêve de Ka. La chronologie étrange, la neige qui tombe, qui tombe (l'écriture et l'ambiance du roman en sont toutes ouatées, c'est dépaysant et beau), les changements brutaux de lieux, les personnages irréels. Mais non, trop de morts. Et le bonheur qui fuit.
Lecture laborieuse, lecture mitigée... Mais heureusement, la découverte d'une belle plume.
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