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Critique de Zazette97


"Un homme à distance" est l'histoire d'une rencontre épistolaire entre Kay Bartholdi, gérante d'une librairie-salon de thé à Fécamp, et Jonathan Shields, un voyageur parti sillonner la France en vue de rédiger un guide touristique.
Jonathan confie à la libraire une importante somme d'argent contre laquelle Kay s'engage à lui envoyer des livres vers chaque lieu où le porteront ses visites.
Au détour d'échanges ayant trait à leurs lectures respectives, les deux héros, dont les courriers se voulaient au départ strictement professionnels, se laissent aller très rapidement en confidences soufflant le chaud et le froid et auxquelles Kay aura bien du mal à résister...

Pourquoi avoir acheté ce livre? Tout d'abord parce qu'il s'agit d'un roman épistolaire, genre que j'affectionne tout particulièrement. J'aime ressentir l'attente des personnages entre deux lettres, le tournant inattendu que peut prendre ce genre de récit mais aussi le soin particulier généralement appliqué à l'écriture des lettres.
Ensuite, parce qu'il s'agit d'un livre qui parle de livres. Quoi de plus normal lorsqu'on aime la lecture?
Le roman débute par la voix de Josepha, la voisine de Kay, qui nous déclare avoir reçu un paquet de lettres relatant une magnifique histoire d'amour. Une introduction faisant office de teasing et qui incite d'autant plus le lecteur à poursuivre le roman.
Les deux personnages entrent ensuite en scène et se montrent rapidement très intrusifs vis-à-vis de l'autre. Très? Non, trop. Au point que le lecteur en devienne soupçonneux.
Dès la page 30 (décidément!), je devinais déjà comment ce roman allait se terminer et sans avoir réfléchi longuement.
Il est vrai que le roman est assez court mais je ne pense pas qu'en temps normal, deux personnes se seraient confiées aussi vite l'une à l'autre.
Mais, car il y a un mais, on ressent chez ses deux personnages une intelligence à revendiquer, une solitude, une frustration même auxquelles s'ajoute un profond besoin de parler qui pourrait inciter à la précipitation.
Elle est une femme grisée par le souvenir d'un ancien amour, attachée à sa ville et à ses petites habitudes, lui est un voyageur qui ne tient jamais en place très longtemps.
Ces différences feront d'ailleurs l'objet d'échanges orageux, parfois acides, entre ces deux êtres chacun reclus dans leurs convictions.
J'ai beaucoup aimé les petites piques de l'auteur concernant les maisons d'édition (voir extrait) ainsi que la façon dont son personnage, Kay, semble vouloir éduquer ses clients à la littérature (voir extrait aussi).
J'ai lu dans beaucoup d'articles traitant de ce roman une critique dénonçant le caractère trop moralisateur de ce personnage. Bien que je comprenne ce constat, je pense que ce trait est à mettre en relation avec la solitude du personnage qui se raccroche à de petites choses, à ce qu'elle connaît, à son attachement vis-à-vis de son métier.
J'ai également apprécié que le personnage de Kay déteste les boules à neige tout comme moi^^.
Une écriture très simple au service d'un roman qui, sans être un grand roman, s'est avéré être une lecture légère et agréable.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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