C'est le récit d'un traumatisme et même de plusieurs et nombreux traumatismes découlant de tout ce que génère toute guerre : haine, vengeance aveugle, indifférence de ceux qui ne l'ont pas vécue.
L'auteur subit de plein fouet, encore enfant, vers huit ans, le premier traumatisme, celui de voir ses jeunes camarades emmenés dans les montagnes algériennes d'où ils ne reviendront pas vivants alors que lui a refusé la proposition de cette promenade interdite.
D'autres traumatismes suivront, pour son père, chassé de la minoterie qu'il dirigeait, même pas reconnu par celle qui l'employait, celui de la mort de sa mère, seule dans l'arrière-pays catalan. Et toujours, pour lui, la vision de cette camionnette emportant à jamais ses camarades.
Les phrases de l'auteur sont longues, tortueuses, emmêlées quelquefois, peut-être pour mieux faire ressentir au lecteur toute la confusion qui règne après avoir subi tous ses chocs.
Malgré tout le chagrin que diffuse ce livre, la compassion est à peine suggérée, de sorte que le lecteur ne peut vraiment la ressentir, se sentant étranger à ce drame d'enfance et de familles qu'ont connu tant d'autres expatriés, quelquefois bien plus durement.
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