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EAN : 9782070137145
96 pages
Gallimard (01/03/2012)
3.76/5   44 notes
Résumé :
Une petite ville d'Algérie, pendant la guerre. Le narrateur a huit ans. Il joue, une après-midi de juin, avec ses camarades dans la cour de la minoterie où son père travaille.

Le chauffeur de l'usine leur propose de les emmener avec lui pour faire un tour dans la montagne où il leur est pourtant interdit d'aller à cause des événements. Inquiet, le jeune narrateur refuse et les laisse partir.

Le soir arrive, ils tardent à revenir. Une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce poignant récit autobiographique, Jean-Noël Pancrazi gravit, à 63 ans, la montagne du souvenir.
Un chemin difficile à entreprendre, une ascension pénible mais nécessaire car jamais exprimée, un voyage laborieux au coeur d'une mémoire tourmentée par un épisode traumatisant de l'enfance qui a conditionné toute sa vie d'homme et d'écrivain.
Grain de blé dur, noir, épais, comme ceux que l'on traitait dans la minoterie où travaillait son père, là-bas à Bordj Bou Arréridj, qui a enrayé pendant de nombreuses années les rouages de sa conscience et qu'il lui fallait, à l'aube de la vieillesse, extraire et exorciser.

Né dans une petite ville Algérienne en 1949, il avait huit ans pendant la guerre d'Algérie...pardon, il ne faut pas dire la guerre d'Algérie, il faut dire « Les Evénements »…
Un après-midi calme de juin, les attentats avaient un peu cessé ; presque un temps de paix…Le petit garçon jouait avec ses camarades dans la cour de la minoterie. Ils étaient montés à l'arrière de la camionnette, heureux, confiants, ravis que le chauffeur leur propose d'aller faire un tour là-bas, sur la montagne pourtant interdite, « là où il y avait, croyaient-ils, des ravins pleins de scarabées et de trésors enfouis de guerriers ».
Mais lui, il était resté, il avait refusé la proposition, se contentant de les regarder partir, ses six petits camarades assis sur la plate-forme de la camionnette, et dans la minoterie désertée durant la sieste des ouvriers, seul, il avait attendu, longtemps, très longtemps, jusqu'à ce que le soir tombe et qu'un vent de panique froid et glacé souffle de la montagne Aurès, cette montagne aux cailloux noirs où on les avait retrouvés, tous les six, six petits corps d'enfants égorgés.
Après, il y avait eu les cris, les pleurs, la rage impuissante, les hommes en burnous raflés dans les douars et les exécutions sommaires.
Il y avait eu la déclaration d'Indépendance, l'obligation de départ, la ville qui s'éloignait dans la poussière et les larmes, le retour en France.
Il y avait eu une nouvelle vie menée sans comprendre pour tous ces petits pieds-noirs immigrés malgré eux qui devaient lutter contre la réticence, l'hostilité et la suspicion.
Et pour lui, le narrateur, il y avait eu la culpabilité, le remords de ne pas être parti ce jour-là avec ses camarades, le chagrin lourd de regrets, le sentiment d'avoir failli et la honte d'être l'unique rescapé du drame de son enfance.

Il était temps que l'auteur de « Quartier d'hiver » (Prix Médicis 1990) ou de « Montechristi » dépose ce lourd fardeau qui n'a jamais cessé de peser sur son existence pendant toutes ces années.
Le récit de l'évènement dramatique dont il a été le témoin, enfant, pourrait enfin faire office de baume cicatrisant sur une plaie toujours à vif malgré le temps passé.

Comme un alpiniste, Jean-Noël Pancrazi grimpe à l'assaut de la mémoire, du mal intérieur, de la culpabilité, pour expurger cette conscience douloureuse, mise à mal par ce sentiment attristant que ressentent souvent les rescapés d'une tragédie, la honte d'être encore en vie quand les autres sont morts.
Son écriture est comme un écho à ce passé heurté, pleine de brisures, de cassures et de dénivelés le long de phrases sinueuses, morcelées par la ponctuation (tirets, virgules, points virgules), étirées comme un chemin de croix, belles, saisissantes, superbes de profondeur et de gravité.
Une narration qui ressemble à une escalade, encordée par des phrases escarpées, longues et prégnantes.
Montée dangereuse de la montagne Aurès avec ses virages et ses abîmes, progression instable des dunes de sable dans l'immensité du désert, retour mémoriel au sol originel, à la terre aimée et à jamais perdue, que l'auteur décrit avec cette fibre particulière des êtres de l'exil, une nostalgie dépourvue de rancoeur, une affliction profondément émouvante qui nimbe tout le texte dans une varappe des émotions où s'entremêlent la beauté des paysages et la violence des événements.

« le petit survivant est coupable. Il ne dort plus, il écoute, la nuit, la rumeur des rafles. Et il croit qu'on le hait » dit Jean-Noël Pancrazi au détour de pages éminemment bouleversantes.
Espérons que ce retour dans le passé lui aura permis de trouver l'apaisement du coeur, tout au moins une forme de libération par le pouvoir de l'écrit.
Puissant, fort et âpre, un texte qui roule longtemps dans les coeurs comme les éboulis sur les parois abruptes des montagnes.
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Récit d'un drame personnel et collectif, La montagne concentre la peur et la douleur d'un enfant de huit ans qui a échappé à la mort atroce de ses camarades. La peur et la douleur des parents de six jeunes garçons qu’on a égorgés ; de ceux dans leurs burnous blancs, arrêtés et exécutés arbitrairement ; de ceux qui ont dû un jour quitter leur pays — pour la France qui n’avait que faire de ces Français d’Algérie.

La montagne avec tous les petits trésors, les scarabées et les milliers de pierre de lune dont il rêvait, est devenue pour Jean-Noël Pancrazi un lieu interdit et maudit. Un motif de culpabilité, pour avoir survécu alors que ses amis ont péri. De l'autre côté de la Méditerranée à la fin d’une guerre atroce, une histoire douloureuse qu'il nous raconte avec pudeur et émotion, au point qu'on en a le coeur longtemps chamboulé.

« ... le clairon sonnait si haut, si longtemps, si loin ; ce n'était pas possible que ce fut le souffle d'un seul homme ... cette sonnerie qui me traversait tout entier, comme s'ils étaient là, tout près, mes camarades, ces petits fantassins, si fiers de partir en expédition, sans même en avoir reçu l'ordre ... »
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En avant-propos, je souhaiterais rappeler certains commentaires de Camus .
« Les représailles contre les populations civiles et les pratiques de tortures sont des crimes dont nous sommes tous solidaires (…) Ceux qui ne veulent entendre parler de morale devraient comprendre en tout cas que, même pour gagner les guerres, il vaut mieux souffrir certaines injustices que les commettre (…) Lorsque ces pratiques s'appliquent, par exemple, à ceux qui, en Algérie, n'hésitent pas à massacrer l'innocent ni, en d'autres lieux, à torturer ou excuser que l'on torture, ne sont-elles pas aussi des fautes incalculables puisqu'elles risquent de justifier les crimes mêmes que l'on veut combattre (…)
(…) Nous devons condamner avec la même force, et sans précautions de langage, le terrorisme appliqué par le F.L.N. aux civils français comme, d'ailleurs, et dans une proportion plus grande, aux civils arabes. Ce terrorisme est un crime, qu'on ne peut ni excuser ni laisser se développer. » (Mars- avril 1958)
« Oui, l'essentiel est de maintenir, si restreinte soit-elle, la place du dialogue encore possible (…) Les massacres inexcusables des civils français entraînent d'autres destructions aussi stupides, opérées sur la personne et les biens du peuple arabe. On dirait que des fous, enflammés de fureur conscients du mariage forcé dont ils ne peuvent se délivrer, ont décidé d'en faire une étreinte mortelle. Forcés de vivre ensemble, et incapables de s'unir, ils décident au moins de mourir ensemble. Et chacun, par ses excès renforçant les raisons et les excès de l'autre, la tempête de mort qui s'est abattue sur notre pays ne peut que croître jusqu'à la destruction générale (…) (Lettre à un militant algérien – Aziz Kessous- 01/10/1955)
« Chaque mort sépare un peu plus les deux populations ; demain, elles ne s'affronteront plus de part et d'autre d'un fossé, mais au-dessus d'une fosse commune (…) (Trève pour les civils 10/01/1956)

Hélas ces paroles ne furent pas entendues …
Ce tout petit livre de Jean-Noël Pancrazi est un long témoignage douloureux, qui dit l'abominable, l'insoutenable, ce qui ne peut s'oublier.
Une sorte de palimpseste où s'écrit l'histoire individuelle d'une personne, l'Histoire collective de milliers de personnes qui subirent les multiples épreuves causées par cette guerre d'Algérie, enfants, adultes, civils, militaires, quelque soit la communauté à laquelle ils appartenaient.
Un récit poignant, sobre, publié en 2012, un témoignage d'enfant, une épreuve qui marqua à jamais l'homme , qui vient, comme un écho, me percuter car il me renvoie à ce que j'écrivais dans un petit recueil de souvenirs publié et distribué auprès d'un cercle restreint d'intimes, réminiscence d'un incident qui fut, certes moins tragique que cet enlèvement de jeunes enfants qu'on retrouva égorgés dans le massif des Aurès près de Batna. Je vous en livre quelques extraits.

Avec M.D., nous étions parties nous promener dans la colline voisine qui surplombait la mer. C'était un jour magnifique « un jour couleur d'orange, de palme et de feuillage au front »
Nous avions envie de gambader, nous évader pour cueillir les fleurs annonçant le printemps qui s'avançait à grands pas. Parmi les agaves encore tendres et les pistachiers térébinthes d'où s'envolait une odeur résineuse si caractéristique, croissaient mille fleurs (…) Nous étions euphoriques, notre butin parfumé devenait de plus en plus étoffé, mais nous n'avions aucune envie de quitter cet endroit merveilleux (…) Ce jour, la campagne oranaise était bien plus attirante, ce n'était pas une vision idéalisée du paradis céleste, c'était le paradis terrien (…)
Plus de deux heures s'étaient probablement passées quand nous décidâmes de rentrer tranquillement et, arrivées au-bas de la colline, nous reçûmes un accueil mémorable !
Nos parents se précipitèrent vers nous, en criant, hurlant. Ils étaient accompagnés de plusieurs jeunes soldats armés. Une patrouille était, entre temps, partie à notre recherche (…)
Un commando lourdement armé de fellaghas avait été repéré… traversant la colline, il avait peut-être prévu de bivouaquer dans les environs(…)
M.D. et moi n'avions pas eu conscience immédiatement des conséquences terribles , triste euphémisme, si cette rencontre s'était effectivement concrétisée.
Qu'aurions-nous dû endurer comme sévices avant de terminer, probablement la gorge tranchée ou éventrées ?
Nous n'étions pas tout fait des femmes, plus tout à fait des petites filles… Il est facile d'imaginer(…)
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Des enfants jouent dans la cour de la miroiterie. le chauffeur de l'usine leur propose de faire un tour dans la montagne. Seul celui qui nous raconte l'histoire, âgé de huit ans à cette époque, refuse d'y aller. Il ne reverra jamais plus ses camarades. Nous sommes en pleine guerre d'Algérie. Les mots choisis tapent d'une grande force. Court et puissant. D'après la bio de l'auteur, souvenir longtemps gardé secret. La belle écriture, soulignée par Laurent35 dans sa critique m'a attirée vers ce livre. Incontournable !
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C'est le récit d'un traumatisme et même de plusieurs et nombreux traumatismes découlant de tout ce que génère toute guerre : haine, vengeance aveugle, indifférence de ceux qui ne l'ont pas vécue.

L'auteur subit de plein fouet, encore enfant, vers huit ans, le premier traumatisme, celui de voir ses jeunes camarades emmenés dans les montagnes algériennes d'où ils ne reviendront pas vivants alors que lui a refusé la proposition de cette promenade interdite.

D'autres traumatismes suivront, pour son père, chassé de la minoterie qu'il dirigeait, même pas reconnu par celle qui l'employait, celui de la mort de sa mère, seule dans l'arrière-pays catalan. Et toujours, pour lui, la vision de cette camionnette emportant à jamais ses camarades.

Les phrases de l'auteur sont longues, tortueuses, emmêlées quelquefois, peut-être pour mieux faire ressentir au lecteur toute la confusion qui règne après avoir subi tous ses chocs.

Malgré tout le chagrin que diffuse ce livre, la compassion est à peine suggérée, de sorte que le lecteur ne peut vraiment la ressentir, se sentant étranger à ce drame d'enfance et de familles qu'ont connu tant d'autres expatriés, quelquefois bien plus durement.



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critiques presse (1)
Lhumanite
11 juin 2012
Dans la coulée de cette prose subtile la complexité historique devient tangible.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je n’avais pas vu arriver le garçon arabe qui rôdait, avec ses sandales cassées, ses genoux pleins de terre et, dans ses yeux, trop de bonté pour céder, se rappeler l’hostilité qu’on lui commandait tout autour (…) en tenant dans ses bras le petit fennec tout chaud, à peine mouillé, qui venait de la montagne, comme s’il avait échappé à tout – aux roues des camions, aux pas des soldats, aux colères de la foule, aux pierres lancées pour rien. On le tenait ensemble quand je descendais de la bicyclette. On aurait dit que c’était la Paix qui l’envoyait vers nous, comme s’il était seul dans le pays à être doux, à ne pas opposer de résistance, à se laisser caresser, emmener sans avoir peur, ne pas se soucier à qui il appartenait. Le garçon était prêt à me le donner ; mais non, c’était lui qui devait l’emporter, il lui tiendrait compagnie, il le garderait tout contre lui si jamais on l’emmenait une nuit dans le camp de Lambèse, dont on devinait déjà les miradors, avec ces autres enfants, les petits yaouleds , loin de leurs pères parqués ailleurs, qui ne savaient pas, parfois, qu’ils avaient été embarqués avec eux dans la rafle du soir, qu’ils avaient été obligés, à un moment, de lâcher leur main, tant c’était rapide, désordonné ; (…)
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C'était une après-midi calme de juin - on se serait cru en temps de paix, les attentats avaient cessé depuis quelque temps, on ne parlait plus que d'"incidents" ici ou là, on se méfiait moins, on repartait se promener hors de la ville; mes camarades étaient montés devant moi dans la camionnette de la minoterie; le frère du chauffeur habituel, profitant du désert de la cour de l'usine à deux heures, du repos des ouvriers, de l'absence des contremaîtres, leur proposait de faire un tour, là-bas, dans la montagne qui nous était pourtant interdite, là où il y avait, croyaient-ils, des ravins pleins de scarabées et de trésors enfouis de guerriers; ils étaient si heureux en s'asseyant ensemble sur la plate-forme, n'osaient pas trop rire de peur qu'on ne s'aperçoive de leur départ secret, se moquaient presque de moi, qui avais préféré rester - ils se disaient que j'étais un rêveur plutôt qu'un casse-cou - pour attendre l'employé de la minoterie qui viendrait peut-être me rejoindre, comme d'autres après-midi, au fond de l'entrepôt des grains.
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... il était un combattant de l’autre bord, au cœur inaccessible ; juste peut-être — au moment où son regard se voilait un peu — cette forme de tristesse qu’avaient parfois les vainqueurs quand ils se demandaient si ça valait la peine d’être allé aussi loin dans la guerre, en sacrifiant même des enfants ; ...
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La ville s'éloignait. Je me retournais pour voir la montagne; on ne la distinguait pas vraiment : la vitre arrière était pleine de poussière et de larmes; la montagne était là, pourtant, pendant des kilomètres, même quand on roulait dans une autre plaine, qu'on passait dans une autre région; je la verrais de la mer, du pont du bateau à travers les feux, le halo des derniers incendies des champs, des entrepôts et des maisons qu'on avait préféré détruire en partant, dans l'emportement, la politique de la terre brûlée.
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Je passais devant l'église, mais cela me faisait si mal encore - je ne voulais pas me souvenir du jour de la cérémonie, que j'avais enseveli en moi, juste le banc devant moi, la brume de larmes, de peine et de révolte que rien ne pouvait atténuer, transformer en pardon; je n'aimais plus Dieu, je n'allais plus au catéchisme, j'avais mis de côté pour toujours le missel; qu'est-ce-que ça voulait dire, la résurrection, les miracles? Ce Fils qui soit-disant était venu sauver le monde et avait oublié l'Algérie, n'avait pas secouru mes petits camarades qui avaient à peine eu le temps de commettre et de confesser quelques péchés véniels.
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Vidéo de Jean-Noël Pancrazi
« Cela faisait plus de cinquante ans que je n'étais pas revenu en Algérie où j'étais né, d'où nous étions partis sans rien. J'avais si souvent répété que je n'y retournerais jamais. Et puis une occasion s'est présentée : un festival de cinéma méditerranéen auquel j'étais invité comme juré à Annaba, une ville de l'Est algérien, ma région d'origine. J'ai pris en décembre l'avion pour Annaba, j'ai participé au festival, je m'y suis senti bien, j'ai eu l'impression d'une fraternité nouvelle avec eux tous. Mais au moment où, le festival fini, je m'apprêtais à prendre comme convenu la route des Aurès pour revoir la ville et la maison de mon enfance, un événement est survenu, qui a tout arrêté, tout bouleversé C'est le récit de ce retour cassé que je fais ici. » J.-N. P. Jean-Noël Pancrazi est l?auteur de nombreux romans et récits, parmi lesquels "Les quartiers d?hiver", "Tout est passé si vite", "Madame Arnoul" et "La montagne".
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