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Critique de nathanbabelio


L'histoire de Zakarya m'a complètement bouleversé. Mais j'aimerais dire plus encore. le mot "bouleversant" a tellement été utilisé aujourd'hui qu'il ne suffit pas à dire la tempête qui m'a habité après avoir tourné la dernière page. Ce roman m'a mis une claque phénoménale qui m'a fait terminer ma lecture tendu, le coeur agrippé au livre.

Ça parle donc de Zakarya. D'un mec qui est en procès pour meurtre. D'un mec qu'on accuse du pire mais qu'on a l'impression d'être capable du meilleur. Un procès entrecoupé de flashbacks de son histoire. Ça parle de vérité. de promesses. D'une accusation qui, on le comprend petit a petit, est plus compliquée qu'elle n'en a l'air. D'un sort quasiment scellé dès les premières pages. de son silence qui le pousse inexorablement vers un destin qu'il ne désirait pas mais qu'il a pourtant choisi. Des combats qu'on mène, peut-être pour soi, peut-être pour les autres. de famille, de noirceur et d'amour. D'amour fou.

Et c'est ça la force du roman. Cette question. Qui est dans la vérité en fait ? Ceux qui la cherchent désespérément, croyant poursuivre un idéal de justice pourtant corrompu par leurs préjugés et leurs idées préconçues ? Ou celui qui, quoi qu'il lui en coûte, tiendra la promesse qu'il a faite ?

L'écriture d'Isabelle Pandazopoulos est tendue, nerveuse, belle et poétique, plus brûlante ici que je ne l'ai jamais lue. Sa narration, aussi trouble qu'efficace, morcèle le récit. J'ai trouvé cela intéressant qu'il soit si éclaté, si plein de blancs et de silences, comme l'est l'histoire et surtout la parole de Zakarya. Tout est dans ces trous que laisse la vérité, dans ces interstices de joie brute qu'on devine dans son histoire et celle de sa mère.

Ce n'est pas un roman facile. Les souvenirs et la trajectoire de ce microcosme familial sont traversés d'une violence qui s'accroche à la peau de toutes leurs journées. Mais j'ai aimé ce personnage. Je l'ai aimé avec violence et tendresse l'espace de 200 pages et les questions qu'a soulevées cette histoire me tourmentent encore. Peut-on être juste face au silence ?
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