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Critique de ElenaLisa


Voilà un livre qui n'est ni un roman, ni un récit, ni une autobiographie mais plus une quête de vérité d'un homme, Basile Panurgias, refusant d'admettre que son grand ami, Jean-Claude Arnault, ait pu être LE Weinstein Suédois.

Basile se replonge tout au long de ce livre dans son passé et repense aux moments partagés avec Jean-Claude où parfois/souvent/la plupart du temps ses propos envers les femmes étaient déplacés mais qu'il avait alors délibérément occultés pour ne pas avoir à remettre en question leur belle amitié naissante et grandissante.

Comme par exemple cette fois lorsque Basile lui demande ce qu'il pense de Johanna Ekström, une connaissance qu'ils ont en commun, et que Jean-Claude lui réponde "je me la suis tapée".. choquant mais vite occulté. Car commentaire pas digne de leur amitié.

Nous assistons tout au long de ce livre à une "mise à nu" si j'ose dire de Jean-Claude, homme amoureux de sa femme Katarina qui elle, lui voue un amour inconditionnel malgré toutes les relations extra-conjugales compulsives et violentes de son mari. Elle aussi fait le choix (inconscient?) de tout occulter et de préserver leur amour. Jean-Claude peut ainsi laisser libre cours à ses pulsions sans perdre les gens qu'il aime pour autant, sans être jugé.

Jusqu'au jour où il sera accusé de viols par 18 femmes. Ce sont ces accusations et son futur procès qui déclencheront chez Basile ce besoin? ce désir? de retour en arrière parsemé de doutes et qui donneront naissance à ce livre qui, malgré lui, devient comme une lettre d'adieu à leur amitié.

Je ressens la douleur, la déception, la trahison à travers ses mots/maux. Comment ne peut-il en être autrement quand on découvre la face cachée et obscure d'un ami, pouvons-nous seulement tout accepter de lui?

J'ai trouvé très intéressante la partie Prix Nobel que nous découvrons grâce à la femme de Jean-Claude, Katarina Frostenson qui est membre de l'Académie Suédoise et ainsi du jury du Prix Nobel.

J'ai également apprécié la pudeur de l'auteur malgré les horreurs qu'il peut nous relater sur Jean-Claude et je n'ai pas pu refermer ce livre en me demandant ce qu'en avait pensé Jean-Claude lui-même, mais ça, même l'auteur ne le saura sans doute jamais car leur amitié n'est plus.

Je remercie Babelio et les Editions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse Critique. J'ai apprécié découvrir ce nouvel auteur que je n'aurais sans doute jamais lu sans eux.



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