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Critique de BazaR
C'est avoir lu le splendide Logicomix qui m'a décidé à tenter cette BD. Laissant là les logiciens du 20ème siècle, ils remontaient leur passé grec pour nous conter l'origine de la démocratie.
Le résultat ne m'a pas semblé aussi brillant que Logicomix, pour lequel j'étais armé de par ma formation scientifique. Posséder une culture politique plus importante que la mienne doit probablement favoriser l'acquisition de ce récit. Une de mes erreurs a sûrement été de ne pas lire avant – ou pendant – les explications bienvenues données en fin de livre.
L'histoire est en gros celle de l'Athènes de la fin du Vie et début du Ve siècles avant J-C ; une époque dominée par les frères tyrans Hipparque et Hippias, fils du père tyran Pisistrate. Ne vous attendez pas à voir des fous furieux adorés par des extrémistes tuant tout ce qui éternue de travers. Tout est au contraire dans la persuasion du conseil et du peuple athéniens par l'art du discours, la manipulation des foules. L'adversaire des tyrans, Clisthène, le « père de la démocratie » emploie d'ailleurs des méthodes insidieuses équivalentes, allant jusqu'à orienter les réponses de la Pythie de Delphes pour faire favoriser ses vues.
Le jeune héros, Léandre, n'est pas un guerrier. C'est un artiste qui peint sur vase. Ayant perdu son père lors de la brutale répression suivant l'attentat qui voit mourir Hipparque, il se persuade qu'un système plus égalitaire tel qu'envisagé par Clisthène est souhaitable. Il va l'aider en peignant sur ses vases des allégories qu'il est facile d'interpréter comme favorable à la démocratie (le mot n'existe pas encore). Bref c'est pratiquement un publicitaire.
L'ensemble du récit a des résonnances très nettes dans la vie politique d'aujourd'hui. Il est facile d'associer les tyrans aux politiques ambitieux noyés par le lobbying et favorisant les plus riches. Les violentes émeutes qui voient la fin du pouvoir des tyrans plairaient à nos manifestants d'aujourd'hui.
Les messages passés par les auteurs sont complexes, brouillés. Ils nous parlent de la place des Dieux dans ce nouveau système. Ils nous disent que la démocratie est un système meilleur, mais ils n'enjolivent pas le message. Ils veulent avant tout nous faire réfléchir. Pédagogique sûrement, mais aussi assez ennuyeux.
Bref un résultat mitigé.
Le résultat ne m'a pas semblé aussi brillant que Logicomix, pour lequel j'étais armé de par ma formation scientifique. Posséder une culture politique plus importante que la mienne doit probablement favoriser l'acquisition de ce récit. Une de mes erreurs a sûrement été de ne pas lire avant – ou pendant – les explications bienvenues données en fin de livre.
L'histoire est en gros celle de l'Athènes de la fin du Vie et début du Ve siècles avant J-C ; une époque dominée par les frères tyrans Hipparque et Hippias, fils du père tyran Pisistrate. Ne vous attendez pas à voir des fous furieux adorés par des extrémistes tuant tout ce qui éternue de travers. Tout est au contraire dans la persuasion du conseil et du peuple athéniens par l'art du discours, la manipulation des foules. L'adversaire des tyrans, Clisthène, le « père de la démocratie » emploie d'ailleurs des méthodes insidieuses équivalentes, allant jusqu'à orienter les réponses de la Pythie de Delphes pour faire favoriser ses vues.
Le jeune héros, Léandre, n'est pas un guerrier. C'est un artiste qui peint sur vase. Ayant perdu son père lors de la brutale répression suivant l'attentat qui voit mourir Hipparque, il se persuade qu'un système plus égalitaire tel qu'envisagé par Clisthène est souhaitable. Il va l'aider en peignant sur ses vases des allégories qu'il est facile d'interpréter comme favorable à la démocratie (le mot n'existe pas encore). Bref c'est pratiquement un publicitaire.
L'ensemble du récit a des résonnances très nettes dans la vie politique d'aujourd'hui. Il est facile d'associer les tyrans aux politiques ambitieux noyés par le lobbying et favorisant les plus riches. Les violentes émeutes qui voient la fin du pouvoir des tyrans plairaient à nos manifestants d'aujourd'hui.
Les messages passés par les auteurs sont complexes, brouillés. Ils nous parlent de la place des Dieux dans ce nouveau système. Ils nous disent que la démocratie est un système meilleur, mais ils n'enjolivent pas le message. Ils veulent avant tout nous faire réfléchir. Pédagogique sûrement, mais aussi assez ennuyeux.
Bref un résultat mitigé.
