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Critique de Mirliton
... C'est dur à écrire, mais je n'ai vraiment pas aimé ce livre.
Le résumé et la thématique m'avaient accrochée, mais la lecture m'a peu à peu éloignée d'un univers qui peine à se construire. Je n'ai réussi à me raccrocher à rien.
Pourtant, le roman s'annonçait bien... une civilisation humaine qui a quitté la Terre, qui s'est fragmentée en cultures auto-caricaturée sur différentes planètes, où chaque individu n'est pas conditionné par son éducation, mais directement par un traitement le mettant en phase avec la culture de sa planète (Le Meilleur des Mondes). Sur fond de distance entre les planètes (donc les gens), d'influence de l'audio-visuel et du virtuel, avec un mystérieux vaisseau-école formant des élèves détachés de toute culture, prêts à donner une nouvelle impulsion à l'humanité.
L'écriture? Je l'ai trouvée assez artificielle. Quelques effets de style pas forcément au bon moment, des tournures alambiquées pour faire effet qui tombent à plat... L'introduction des personnages m'a paru tout aussi artificielle: astuces de dialogue pour faire "naturellement" le portrait des principaux personnages, et qui ne fonctionnent pas. Comment croire au naturel d'un dialogue entre trois adolescents qui se connaissent depuis deux ou trois ans et, en un quart d'heure, précisent pour chacun la couleur des yeux, le teint de peau, la taille, la forme du visage, etc?
Les personnages eux-mêmes offrent peu, même s'ils promettent beaucoup. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que je suis allée jusqu'au bout: j'espérais à chaque fois un peu plus de cohérence, un caractère qui allait se dessiner plus précisément, un autre qui allait se nuancer, mais en définitive tout le monde reste constant dans une attitude pré-ado: pas d'adulte dans cet univers. Et je n'avais pas l'impression pour autant que l'auteur cherchait à montrer un univers d'où avaient disparu les adultes. C'était sans doute pour mieux évoquer cet univers où chacun est encroûté dans sa propre vision du monde, sans haine pour l'autre, mais sans passion non plus pour quoi que ce soit au-delà des frontières de son conditionnement. Mais ces adultes-enfants ne m'ont vraiment pas semblé propices à faire passer le message, juste une solution maladroite.
L'histoire, en dehors de tout cela, part bien. Mais ensuite le pseudo-suspense sur les Fréquences fait trainer l'ensemble. On entend sans cesse parler des Fréquences, mais toujours avec une mise en attente qui, à force de dire sans dire, lasse (on finit par comprendre de quoi il retourne, et le mystère n'en étant plus un, il devient difficile de rester dans le jeu de cache-cache/ pêche à l'info). Et quelques incohérences de scénario à partir du dernier quart du liver m'ont un peu agacée.
Bref, entre le style qui ne m'accrochait pas plus que les personnages et l'évolution de l'intrigue, j'ai été déçue. C'est vraiment rare que je n'arrive pas à trouver d'aspects positifs à une lecture, mais c'est sûr: je n'achèterai pas la suite. Je relirai plutôt Hypérion, tiens.
Le résumé et la thématique m'avaient accrochée, mais la lecture m'a peu à peu éloignée d'un univers qui peine à se construire. Je n'ai réussi à me raccrocher à rien.
Pourtant, le roman s'annonçait bien... une civilisation humaine qui a quitté la Terre, qui s'est fragmentée en cultures auto-caricaturée sur différentes planètes, où chaque individu n'est pas conditionné par son éducation, mais directement par un traitement le mettant en phase avec la culture de sa planète (Le Meilleur des Mondes). Sur fond de distance entre les planètes (donc les gens), d'influence de l'audio-visuel et du virtuel, avec un mystérieux vaisseau-école formant des élèves détachés de toute culture, prêts à donner une nouvelle impulsion à l'humanité.
L'écriture? Je l'ai trouvée assez artificielle. Quelques effets de style pas forcément au bon moment, des tournures alambiquées pour faire effet qui tombent à plat... L'introduction des personnages m'a paru tout aussi artificielle: astuces de dialogue pour faire "naturellement" le portrait des principaux personnages, et qui ne fonctionnent pas. Comment croire au naturel d'un dialogue entre trois adolescents qui se connaissent depuis deux ou trois ans et, en un quart d'heure, précisent pour chacun la couleur des yeux, le teint de peau, la taille, la forme du visage, etc?
Les personnages eux-mêmes offrent peu, même s'ils promettent beaucoup. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que je suis allée jusqu'au bout: j'espérais à chaque fois un peu plus de cohérence, un caractère qui allait se dessiner plus précisément, un autre qui allait se nuancer, mais en définitive tout le monde reste constant dans une attitude pré-ado: pas d'adulte dans cet univers. Et je n'avais pas l'impression pour autant que l'auteur cherchait à montrer un univers d'où avaient disparu les adultes. C'était sans doute pour mieux évoquer cet univers où chacun est encroûté dans sa propre vision du monde, sans haine pour l'autre, mais sans passion non plus pour quoi que ce soit au-delà des frontières de son conditionnement. Mais ces adultes-enfants ne m'ont vraiment pas semblé propices à faire passer le message, juste une solution maladroite.
L'histoire, en dehors de tout cela, part bien. Mais ensuite le pseudo-suspense sur les Fréquences fait trainer l'ensemble. On entend sans cesse parler des Fréquences, mais toujours avec une mise en attente qui, à force de dire sans dire, lasse (on finit par comprendre de quoi il retourne, et le mystère n'en étant plus un, il devient difficile de rester dans le jeu de cache-cache/ pêche à l'info). Et quelques incohérences de scénario à partir du dernier quart du liver m'ont un peu agacée.
Bref, entre le style qui ne m'accrochait pas plus que les personnages et l'évolution de l'intrigue, j'ai été déçue. C'est vraiment rare que je n'arrive pas à trouver d'aspects positifs à une lecture, mais c'est sûr: je n'achèterai pas la suite. Je relirai plutôt Hypérion, tiens.
