J’ai toujours tué dans le respect de la liberté et de la dignité humaine et avec le désir de contribuer à l’amélioration de la société. Je m’étais affranchi de ce qui pouvait me rester de prison intime, celle dont les barreaux sont les plus solides et dont la plupart d’entre nous sont heureusement incapables de s’évader. Il faut bien qu’une majorité accepte cet enfermement pour que la société fonctionne tant bien que mal. C’était la conclusion à laquelle j’étais parvenue en lisant des ouvrages de philosophie. Que des Grecs classiques. Il ne m’avait fallu que quelques courtes années pour faire disparaître tout remords de ma conscience et en plus j’avais trouvé une lime bien commode pour me permettre de scier quand je le souhaitais les barreaux de ma prison intime.