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Critique de AugustineBarthelemy
1900, Marseille. En pleine Révolution Industrielle, Clément Francoeur, ouvrier dans la sidérurgie, sort de l'usine, un monde d'ombre et d'acier, de flammes et de cuves, à la chaleur infernale. Dans ce monde d'hommes et d'ouvriers qui flirtent avec la misère, une vieille femme, une sorte de Mary Poppins, à l'allure élégante, détonne. Elle ne semble pas à sa place, elle qui demande des couverts pour manger des chichis fregi. Pourtant, Clément la reconnaît et s'embarque dans sa voiture. La mystérieuse lui apprend qu'il lui faut fuir puisque son identité a été découverte, qu'un Roi Banni est à ses trousses. Mais Clément ne peut fuir, il aurait retrouvé la source Aurore, et puis, il a une femme, et trois enfants à sa charge. Mais il est trop tard, un dévoreur de rats les attaque, et Clément y perd la vie. La vieille dame retrouvera femme et enfants et les enjoindra à quitter Marseille au plus vite. Elle laissera un dé à l'aîné de la famille, Basile, en lui demandant de le jeter dans un eau claire le jour où il aurait besoin d'aide.
1909. Gennevilliers. on retrouve la famille Francoeur en plein hiver, dans une maison qui ressemble plus à une casemate improvisée de bidonville qu'à un foyer. Basile travaille comme son père dans une usine de sidérurgie, pendant la pause, il dépouille ses collègues dans des jeux de hasard, histoire d'améliorer le quotidien. Son frère Victor et sa jeune soeur Calixte vont encore à l'école, mais semblent tous deux étrangement différents des autres. Victor est un petit intello à lunettes maniant les chiffres avec dextérité, Calixte est une rêveuse qui se perd dans la contemplation des petites choses. Basile se sent comme le pilier de la famille. Adolescent, sa situation le révolte. Alors quand une machine explose et fait des dégâts humains, et que les patrons les accusent de négligence, c'est la grève. Matée comme il se doit par la police. Mais dans la lutte, Basile lance un pavé sur un flic. Sa mère s'accusera à sa place et finira en prison. Sacrifice inutile, ses enfants seront traqués par des policiers vindicatifs.
C'est dans ce contexte que réapparaît la mystérieuse vieille femme, répondant au nom complet d'Aristophania Léontine Armance Bolt Privat de Rochebrune, comtesse de son état. Elle prendra les trois enfants sous son aile et les ramènera chez elle, près de Marseille, dans une nature paradisiaque. Mais Basile reste méfiant, lui qui est déjà résigné à ce que les gens d'en bas restent en bas. Pourquoi une comtesse viendrait en aide à des enfants pauvres ? Et pourquoi leur interdit-elle de sortir d'un certain périmètre délimité, en leur fermant les portes de sa demeure principale et en leur collant un intendant un brin particulier aux basques ? Basile, tête brûlée, est bien décidé à percer les mystères d'Aristophania Bolt. Quitte à de nouveau attirer sur eux l'attention de la Cour sombre et du redoutable Roi Banni.
Le Royaume d'Azur est le premier tome d'une saga de french fantasy. Ancré dans un hyperréalisme industriel et social, le dessin de Parnotte fait mouche. Les décors d'usines et d'entrepôts font plus vrais que nature, la grisaille ambiante des taudis imprègne l'atmosphère de désespérance et contraste avec les couleurs éclatantes des calanques, monde idyllique mais nimbé d'un irréel fantastique. Tome d'ouverture oblige, les personnages sont pour l'heure encore un peu archétypaux (on devine à peu près que les différences de caractère très marquées chez Basile, Victor et Calixte deviendra leur force au fil de l'aventure) mais dégagent pour certains un réel charisme, à l'instar d'Aristophania, force de la nature mais fragile par son âge. le scénario se met rapidement en place et pose à bon rythme les jalons d'une aventure qui s'annonce riche en rebondissements et en mystère.
Aristophania s'annonce comme une série de french fantasy prometteuse. Pour l'instant, ce premier tome conserve beaucoup de mystères mais l'on devine une histoire secrète dans ce fameux Royaume d'Azur qui semble déchiré par une guerre de pouvoir et menacé par une source de magie obscure. Partant sur des codes plutôt classiques, entre des quasi orphelins aux origines obscures, une mentor protectrice, un royaume secret et menacé par un méchant énigmatique et puissant, et une source magique qui pourrait renverser la vapeur, l'aventure promet d'être volontiers épique.
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
1909. Gennevilliers. on retrouve la famille Francoeur en plein hiver, dans une maison qui ressemble plus à une casemate improvisée de bidonville qu'à un foyer. Basile travaille comme son père dans une usine de sidérurgie, pendant la pause, il dépouille ses collègues dans des jeux de hasard, histoire d'améliorer le quotidien. Son frère Victor et sa jeune soeur Calixte vont encore à l'école, mais semblent tous deux étrangement différents des autres. Victor est un petit intello à lunettes maniant les chiffres avec dextérité, Calixte est une rêveuse qui se perd dans la contemplation des petites choses. Basile se sent comme le pilier de la famille. Adolescent, sa situation le révolte. Alors quand une machine explose et fait des dégâts humains, et que les patrons les accusent de négligence, c'est la grève. Matée comme il se doit par la police. Mais dans la lutte, Basile lance un pavé sur un flic. Sa mère s'accusera à sa place et finira en prison. Sacrifice inutile, ses enfants seront traqués par des policiers vindicatifs.
C'est dans ce contexte que réapparaît la mystérieuse vieille femme, répondant au nom complet d'Aristophania Léontine Armance Bolt Privat de Rochebrune, comtesse de son état. Elle prendra les trois enfants sous son aile et les ramènera chez elle, près de Marseille, dans une nature paradisiaque. Mais Basile reste méfiant, lui qui est déjà résigné à ce que les gens d'en bas restent en bas. Pourquoi une comtesse viendrait en aide à des enfants pauvres ? Et pourquoi leur interdit-elle de sortir d'un certain périmètre délimité, en leur fermant les portes de sa demeure principale et en leur collant un intendant un brin particulier aux basques ? Basile, tête brûlée, est bien décidé à percer les mystères d'Aristophania Bolt. Quitte à de nouveau attirer sur eux l'attention de la Cour sombre et du redoutable Roi Banni.
Le Royaume d'Azur est le premier tome d'une saga de french fantasy. Ancré dans un hyperréalisme industriel et social, le dessin de Parnotte fait mouche. Les décors d'usines et d'entrepôts font plus vrais que nature, la grisaille ambiante des taudis imprègne l'atmosphère de désespérance et contraste avec les couleurs éclatantes des calanques, monde idyllique mais nimbé d'un irréel fantastique. Tome d'ouverture oblige, les personnages sont pour l'heure encore un peu archétypaux (on devine à peu près que les différences de caractère très marquées chez Basile, Victor et Calixte deviendra leur force au fil de l'aventure) mais dégagent pour certains un réel charisme, à l'instar d'Aristophania, force de la nature mais fragile par son âge. le scénario se met rapidement en place et pose à bon rythme les jalons d'une aventure qui s'annonce riche en rebondissements et en mystère.
Aristophania s'annonce comme une série de french fantasy prometteuse. Pour l'instant, ce premier tome conserve beaucoup de mystères mais l'on devine une histoire secrète dans ce fameux Royaume d'Azur qui semble déchiré par une guerre de pouvoir et menacé par une source de magie obscure. Partant sur des codes plutôt classiques, entre des quasi orphelins aux origines obscures, une mentor protectrice, un royaume secret et menacé par un méchant énigmatique et puissant, et une source magique qui pourrait renverser la vapeur, l'aventure promet d'être volontiers épique.
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