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Critique de saigneurdeguerre


Marseille 1900.

Dans l'enfer de l'usine sidérurgique où travaillait mon père, subissant les brûlures mordantes des échardes de fer et respirant les gaz étouffants, des ouvriers risquent leurs vies et leur santé pour obtenir juste de quoi nourrir leur famille. Mon père était de ceux-là… Mais il était bien plus que cela, comme je l'ai découvert plus tard. Quant à ma mère, elle tentait de nous élever du mieux qu'elle pouvait dans une société où les ouvriers étaient humiliés, méprisés et malmenés en toute circonstance… Et la police n'était pas la dernière à cogner…

Critique :

Le scénario de Dorison retrace bien la misère de la classe ouvrière à la Belle Epoque, qui n'était belle que pour ceux qui avaient de l'argent, beaucoup d'argent… Pour les ouvriers, c'était une vie souvent infernale avec juste de quoi survivre… Quand il y avait du travail !
A cette dimension sociale, Dorison ajoute une touche de magie qui remonte plus loin que la nuit des temps.

Ses héros sont trois enfants bien typés, deux garçons et une fille. Celle-ci est douce, rêveuse, la bonté personnifiée. Elle est la plus jeune du trio. L'aîné est un « débrouillard » qui se comporte comme un adulte, un peu voyou, un peu escroc, et fait ce qu'il peut pour remplacer un père décédé. le cadet est un petit génie, toujours plongé dans des livres, de préférence de physique. Dans le premier tome, on ne voit pas encore comment ils pourraient s'opposer à Gédéon, le roi banni, aux pouvoirs incalculables, que l'on devine impitoyable et que l'on déteste sans même l'avoir vu.

Joël Parnotte rend, par son trait, toute la haine et la colère que peuvent ressentir les opprimés face à des injustices contre lesquelles ils ne disposent de quasi aucun moyen. Les expressions des visages semblent animées de ce désir de vengeance et donnent au lecteur l'envie de hurler avec ces esclaves de la révolution industrielle. C'est le point le plus fort de cette bande dessinée où l'on a vraiment envie de haïr des gens que, somme toute, on ne voit pas car ils font faire le sale boulot de la répression par des anciens forçats ou des policiers corrompus et brutaux.

Mon seul problème avec cette bande dessinée… Je ne suis pas fan de magie… En particulier lorsqu'elle est surpuissante…
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