Aujourd'hui, Corentin de la librairie Millepages nous parle de son coup de coeur pour LE CHÂTEAU DES ANIMAUX de Félix Delep et Xavier Dorison. " C'est magnifique. On a presque l'impression de voir un film se dérouler devant nos yeux."
LE CHÂTEAU DES ANIMAUX tome 3 - La Nuit des Justes est disponible en librairie !
Le philosophe Antonin prétendait qu’on ne pouvait connaître la vérité sur un homme que lorsqu’il était sur le point de perdre la vie. J’ai suffisamment côtoyé la mort pour savoir qu’il disait vrai.

Mais le XXe siècle n’est pas que l’histoire d’une suite d’échecs des aspirations à la liberté et à la justice. En Inde, une petit homme frêle – « un fakir va-nu-pied », comme l’appelait Churchill – a réalisé l’impossible : faire céder un des plus grands empires de son époque. Aux États-Unis, un pasteur noir a donné sa vie pour faire valoir d’égalité des hommes de couleurs et des blancs. En Afrique du Sud, un condamné politique, par par son exemple, réussit la réconciliation « impossible » entre noirs et Afrikaners et évite le bain de sang jugé « inévitable ». En Pologne, un petit électricien fait plier le pouvoir. En Serbie, les jeunes rockeurs de « Otpor » libérèrent leur pays d’un dictateur sanguinaire.
Bien sûr, ce sont des hommes différents, des pays différentes, et des situations différentes, mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui les lie toutes : aucune de ces victoires n’a jamais été obtenue par des armes, des appels à la haine, la colère ou la vengeance. Pour leur cause, ces héros à mourir, pas à tuer.
Publié en 1945, « La Ferme des Animaux » est l’un des chefs-d’œuvre de George Orwell, et l’un des romans majeurs du XXe siècle, peut-être même le roman qui décrit le mieux, au travers d’une fable animalière – genre d’excellence du récit universel et intemporel –, la tragédie majeure de son époque : le processus de confiscation des idéaux démocratiques par des dictateurs sanguinaires. Ce n’est pas que le portrait de Staline qui se dégage de celui du cochon Napoléon ; c’est celui des artisans de la Terreur après la Révolution française et, par prémonition, celui des dérives des mouvements indépendantistes à Cuba, en Libye ou en Iran… Cette page ne suffirait pas pour égrener la liste de ce triste décompte. Orwell connaissait les dictatures. Il a vues, combattues et comprises. Le portrait qu’il en a fait est et restera sidérant de vérité. […]
George Orwell a donc vu juste. Mais il n’a pas tout vu.
Le monde bâtit des cathédrales et mène des guerres au nom d’un dieu qui encourage la faiblesse et la soumission... Pour mieux contrôler, asservir et régner.
Vous amenez un équipage de l’autre bout du monde, vous lui infligez les fièvres, la famine et la mort. Tout ça pour un bout de métal doré… et vous me parlez de folie ? Vivian... aurais-je une chance sur un million d’avoir raison, elle vaudrait mieux que vos certitudes.
Le storyboard, c’est le moment clé en bande dessinée. C’est le moment où on doit réussir à raconter concrètement, où on met tout en place, la force des décors, le jeu de ses personnages… C’est à ce moment qu’on décide ce qui sera mis en avant et ce qui sera en retrait, ce qui sera explicitement montré et ce qui sera à comprendre entre les cases. Si la lecture est bonne à cette étape, on est alors sûr qu’on aura un bon livre à l’arrivée. La bande dessinée, avant d’être un art du dessin ou du récit, c’est l’art de la narration graphique.
S'il y a une chose que l'homme a horreur de voir remise en cause, ce sont bien ses certitudes...
(préface)
Je me souviens des sorties de classe du vendredi ; à peine avais-je quitté l’école que je voulais courir jusque chez moi pour être SÛR de ne pas manquer mon épisode. Goûter avalé en quatrième vitesse, devoirs faits au mieux pour ne pas risquer de devoir les refaire à l’heure fatidique et, enfin, enfoncé dans le fauteuil de mes grands-parents (qui, eux, avaient une télé couleur !) j’étais devant le rêve incarné… Je sentais mon cœur battre en voyant le Golgoth apparaître, je frémissais de pouvoir voler dans un robot géant, j’étais (vraiment) terrifié devant Minas sortant du visage de Minos, et j’en pinçais un peu, je l’avoue, pour Phénicia.
L'honneur, quand on n'a plus rien, c'est tout ce qu'il reste.
La paix est un trophée bien plus précieux que la victoire.
- Z’avez de la chance de savoir lire !... Les paroles du Seigneur, ça doit être magnifique non ?
- C’est surtout incroyable qu’on tue pour elles.